Le Comité pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille a porté son attention cet après-midi sur la mise en œuvre par Cabo Verde des dispositions de la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille. Les débats se sont déroulés en l'absence d'une délégation de l'État partie, qui n'avait en outre pas soumis son rapport initial.
L'un des deux rapporteurs chargés de l'examen du rapport de Cabo Verde, M. Marco Nuñez-Melgar Maguiña, a déclaré que le Comité disposait d'éléments d'information fournis par plusieurs sources, notamment l'Organisation internationale du travail (OIT) et l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). Il s'est dit préoccupé que les différentes dispositions de la Convention ne soient pas mises en œuvre à Cabo Verde, notamment concernant les femmes, l'emploi et les droits des travailleurs. Il a fait état des affrontements entre 2002 et 2005 entre les forces de police et les travailleurs migrants étrangers qui ont fait plusieurs morts.
Le corapporteur s'est toutefois félicité que Cabo Verde dispose d'une ligne téléphonique sur l'abus des mineurs et de prostitution infantile et s'est quelles mesures sont prises par les services concernés face à un tel phénomène. Le rapporteur a noté que la traite des femmes n'était pas prise en compte dans les mesures de lutte contre les violations des droits de l'homme. Notant que le flux migratoire de Caboverdiens était à destination de l'Angola, du Portugal et des États-Unis, le corapporteur aurait souhaité obtenir des informations sur le rôle des services consulaires de Cabo Verde à cet égard. Il aurait aussi voulu connaître les mesures d'appui destinées aux migrants et la formation assurée aux fonctionnaires chargés des questions migratoires et du travail. Il aurait également souhaité des informations sur la privation de liberté de travailleurs migrants.
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