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mercredi 8 juillet 2015

Tête à tête chaleureux entre Hollande et Sassou Nguesso à l’Elysée

Le président congolais, Denis Sassou Nguesso qui est arrivé hier à Paris, pour un séjour de travail de 48 heures sur invitation du président français, a eu, ce mardi 7 juillet, un long entretien chaleureux avec son homologue, François Hollande, au palais de l’Elysée. Les questions de coopération bilatérale et de la sécurité en Afrique ont été au cœur des entretiens entre les deux hommes d’Etat.


La rencontre a duré près d’une heure et demie et a mis face à face les chefs d’état du Congo et de la France, en compagnie de leurs conseillers respectifs. La délégation congolaise était composée des ministres en charge des finances, de la justice, des affaires étrangères, de l'environnement, de la sécurité et des grands travaux. 

Les entretiens entre les deux délégations ont porté essentiellement sur les grands dossiers d'actualité, les questions de paix et de sécurité en Afrique, la coopération bilatérale et la préparation du sommet sur le climat, Cop-21 prévu en décembre prochain à Paris. 

Le Congo et la France entretiennent de longue date, d'excellentes relations bilatérales dans des domaines multiples et stratégiques, marquées par une vieille tradition d'amitié et de fraternité. Les deux chefs d'état s'en sont réjouis et en ont conclu "que la coopération entre leurs deux pays se portait bien et avait un bel avenir", ainsi que l'a déclaré le président congolais à sa sortie d'audience. 

François Hollande et Denis Sassou N’Guesso ont évoqué en particulier la paix en Afrique centrale, notamment au Centrafrique, au Cameroun et au Tchad. Dans ces deux derniers pays les actions terroristes menées par la secte islamique Boko Haram se sont multipliées ces derniers temps et appellent à une réaction déterminante des états. 

La France considère, à juste titre que Denis Sassou Nguesso est sur ce plan un partenaire privilégié, au vu des efforts qu'il a entrepris dans la pacification de son pays, mais également de ses voisins d’Afrique centrale. Il est médiateur dans diverses crises que connaissent notamment la République centrafricaine et la République démocratique du Congo (RDC). 

Durant son séjour de travail à Paris, le président congolais aura également des entretiens au sommet avec le Premier ministre français, Manuel Valls, ainsi qu'avec le ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius. 

Denis Sassou N’Guesso s’est en effet personnellement investi dès le début, dans la résolution du conflit en RCA et n'a pas cessé de s'illustrer dans sa volonté de pacifier et ramener la paix dans la sous région. Il est notamment l’initiateur du pacte panafricain de non agression.

La visite du chef de l’état congolais en France intervient à un moment particulier où la société congolaise traverse une période politique intérieure marquée par le débat sur le changement ou non de la constitution du 20 janvier 2002 et la gouvernance électorale. A ce sujet un dialogue vient d’être initié par le président Denis Sassou Nguesso après une concertation avec les acteurs politiques nationaux et la société civile. 

Ce dialogue, s’il n’aboutissait pas, devrait ouvrir la voie à un référendum populaire qui permettrait au peuple congolais de trancher. 

Alors qu’une majorité considérable des congolais, ainsi que la communauté internationale apprécient positivement cette démarche consensuelle dans la recherche d’une meilleure voie non seulement pour faire évoluer les institutions du pays, mais également pour maintenir la stabilité et la paix, la démocratie et les acquis sociaux, certains groupements politiques privilégient eux la voie de la violence et de la déstabilisation. 

La question a bien entendu été évoquée par les chefs d’état français et congolais au cours de leur tête à tête à l’Elysée, et Denis Sassou Nguesso a affirmé, avec sérénité, à ce sujet que « le débat national se déroule de manière ouverte », et que « les congolais parlent librement des affaires de leur pays, sans entrave ». 

La veille, le président de la République a été accueilli chaleureusement et sans incident par ses partisans à l’aéroport du Bourget, à Paris. Le dispositif de sécurité a bien entendu été renforcé, tenant compte du climat de violence qui agite une partie de la diaspora congolaise en France, opposée à l’idée du dialogue sur la vie des institutions, et qui a choisi comme mode d’expression la recherche du spectaculaire et la fausse rumeur sur les réseaux sociaux.

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