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jeudi 9 juillet 2015

Moi, Jammeh, mon Dieu et ma mère

Décidément, il n’y a pas que les sanguinaires djihadistes pour mettre Dieu et l’islam à toutes les sauces. Les dictateurs africains usent et abusent du recours divin pour justifier l’injustifiable et, parfois, s’appliquent à les égaler, en une sorte de tournoi d’infamies.
Plus prosaïquement, ces autocrates récompensent ou punissent leurs proches sur un regard, sur un soupir ou sur une intuition qui soudain les traverse. Versatiles sont leurs engouements, volatils leurs choix. Le temps est une donnée qui effraie tout despote parce qu’elle échappe à leur désir de toute-puissance, leur vaine démesure. Très tôt, ils ont mis sous l’éteignoir toute voix discordante. Docile, leur entourage est réduit au rôle d’ampli.

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