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jeudi 4 juin 2015

Consultations nationales : Joseph Kignoumbi Kia-Mboungou privilégie l’intérêt national

Brazzaville, Congo (CONGOSITE) - «Le Congo est au-dessus des partis et des hommes politiques». C’est ce qu’a déclaré le deuxième secrétaire de l’Assemblé nationale, Joseph Kignoumbi Kia Mboungou, membre du bureau politique de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS). Il justifiait sa participation aux consultations nationales, pendant que Ange Edouard Poungui a écopé d’une suspension pour avoir été reçu, un jour avant, par le Chef de l’Etat dans le même cadre.


Le député Kignoumbi Kia-Boungou au sortir de l'audience
Le député Kignoumbi Kia-Boungou au sortir de l'audience
M. Kignoumbi Kia-Mboungou a été reçu par le Président Denis Sassou N’Guesso. Au sortir de l’audience et interrogé par la presse sur la violation de la mesure du bureau politique de son parti, celle de sanctionner tous les membres de l’UPADS qui prendraient par à ces consultations, il a répondu : «Le Congo, notre pays, est au-dessus des partis et des hommes politiques. En tant qu’acteur politique, je n’ai pas de raison de tourner le dos au Congo. Nous avons parlé avec le Président de la République des problèmes liés à la vie du pays. Pour ce qui est de la sanction, c’est une affaire interne à notre parti». 

Il est favorable au dialogue national. Car, a-t-il indiqué, c’est le moyen le plus indiqué d’apporter des solutions aux différends politiques et sociaux. Cependant, il s’oppose au changement ou à la révision de la loi fondamentale, parce que celle-ci ne pose aucun problème, du moins dans le fonctionnement des institutions. 

Joseph Kignoumbi Kia Mboungou pourrait être sanctionné par le bureau politique de son parti, comme Ange Edouard Poungui, pour avoir accepté l’invitation du Président de la République ; mieux pour avoir accepté d’aller donner son point de vue au Chef de l’Etat sur la vie de la nation. 
Député de Sibiti, M. Kignoumbi Kia-Boungou est a défendu l’UPADS au sortir des conflits armés que le pays a connus en 1997 et 1998-1999, pendant que ceux qui prononcent les sanctions contre les autres avaient fui à l’étranger. Il était candidat aux élections présidentielles de 2002 et 2009, où il obtint respectivement 2,76% et 7,54% des voix, arrivant toujours en deuxième position derrière Denis Sassou N’Guesso. 

Le Chef de l’Etat a reçu également la délégation du Conseil œcuménique du Congo, conduite par son vice-président, le pasteur Joseph Mavoungou Tchibinda. Sans donner son point de vue sur le changement ou non de la constitution, le Conseil œcuménique du Congo a rassuré qu’il accompagnerait le Président de la République en vue de la consolidation de la paix dans le pays. Il a suggéré au Président de la République de convoquer le dialogue national, qui est seul lieu idéal pour débattre des sujets liés à la marche du pays.

Le Roi de Mbaya, Clément Moumba et les ex-combatants du Niari aussi reçus

Ensuite, Denis Sassou N’Guesso a reçu tour à tour la délégation de la Force montante congolaise (FMC), conduite par Juste Bernadin Gavet, qui a réaffirmé au chef de l’Etat qu’elle était pour le changement de la constitution actuelle ; la Confédération des syndicats libres et autonomes du Congo (COSYLAC), conduite par son chargé de la communication Lessita Otangui. Selon M. Otangui, les discussions ont porté sur des questions liées à l’amélioration des conditions de vie des travailleurs, mais aussi sur la constitution. La COSYLAC a affirmé qu’il n’avait pas le pouvoir de parler des questions politiques, soutient tout de même la convocation du dialogue national, parce qu’il permettra aux syndicalistes de résoudre leurs différends. 

Le Mouvement national pour une nouvelle République (M2NR) a été aussi reçu. Il a dit au Chef de l’Etat qu’il était favorable aux réformes institutionnelles et au dialogue national. Sa délégation a été conduite par Paul Tchignoumba. Sa Majesté le Roi de Mbaya a franchi le perron du palais du peuple le 3 juin, mais il n’a rien révélé aux journalistes. Quant à l’ancien ministre Clément Mouamba, il a laissé entendre que la question relative au changement ou non de la constitution n’avait pas été évoquée par le chef de l’Etat et lui. Néanmoins, il est favorable au dialogue national. Sur la question de la sanction qui l’attend à l’UPADS, il a fait comprendre qu’il avait averti la hiérarchie de son parti avant de répondre à l’invitation du chef de l’Etat, mais celle-ci avait refusé. Malgré ce refus, il a décidé de répondre à l’appel du Président de la République. 
Les ex-combattants de la Bouenza sont aussi pour le dialogue national. Leur délégation a été conduite par Sadath Sakala, La délégation de Synergie 30, a exprimé son soutien au chef de l’Etat, l’encourageant à poursuivre son œuvre de construction et de reconstruction du Congo. 

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