Les responsables de la Minusma conduits par Arnauld Akodjènou, Représentant spécial adjoint de la Minusma, ont échangé hier mercredi 17 juin 2015 avec les directeurs de publication de la presse malienne à la Maison de la presse de Bamako. Une rencontre qui entre dans le cadre de la série des rencontres que la mission onusienne a initié avec les différentes composantes de la société malienne. Le représentant a tenu à rappeler que la mission onusienne au Mali est avant tout un outil politique servant à maintenir la paix et non pour faire la paix. Selon lui, il y a une différence capitale entre les deux. L’opération de maintien de la paix, ajoute-t-il, n’est pas une opération de guerre.
Sur invitation de la maison de la presse, les responsables de la presse malienne ont répondu présent à cette rencontre avec le leadership de la Minusma composé du Représentant spécial adjoint de la mission , Arnauld Akodjènou, de la porte-parole , Radhia Achouri, de l’adjoint chef composante Police Jean Francois VOILLOT, Oumar Bikimo, commandant adjoint de la force onusienne, Mbaranga Gasarabwé, représentant spécial du secrétaire général en charge des affaires humanitaires. Les échanges ont porté sur les points suivants: le mandat de la Minusma, la nouvelle résolution qui doit être voté sous peu et l’accord de paix qui doit être parachevé le samedi prochain à Bamako. Arnauld Akodjènou, le représentant spécial adjoint de la Minusma, dans son speech, a insisté sur le caractère politique de la Mission onusienne au Mali. « Aucune mission de maintien de la paix ne ressemble à une autre. C’est avant tout un outil politique. Et en fonction des développements de la gestion de la crise, on renouvelle le mandat de la mission. Il ne faut pas s’attendre à autre chose qu’un outil politique servant à maintenir la paix. La différence est capitale. Maintenir la paix est différente de faire la paix. Il ne faut pas demander à une mission de maintien de la paix de faire la paix », a indiqué M. Arnauld Akodjènou. Avant d’ajouter que la résolution 2164 touchant à sa fin, une nouvelle résolution est sur le point de voir le jour d’ici la fin de ce mois. Et cette nouvelle résolution, de son avis, va s’occuper de trois volets à savoir : un aspect politique à travers une mission de bons offices entre les différentes parties ; la mise en place de tous les mécanismes pour protéger les populations en faisant respecter les accords de cessez-le feu et soutenir le gouvernement du Mali dans la mise en œuvre de l’accord de paix. «L’opération de maintien de la paix n’est pas une opération de guerre», a déclaré le deuxième responsable de la Minusma. Pour ce qui est de l’accord de paix, signé par le gouvernement malien le 15 mai dernier et qui doit être parachevé le samedi prochain avec la signature de la Coordination des mouvements de l’Azawad (Cma), Arnauld Akodjènou expliquera que cela donnera l’occasion au gouvernement du Mali de traduire dans les faits les engagements que les différentes parties ont pris (refondation du pays, développement socioéconomique, reforme institutionnel, réconciliation nationale, justice…). Seul le peuple malien, à travers ses institutions, peut et doit tout faire pour traduire concrètement cet accord en réalité. Il est difficile de penser à ce stade que l’accord de paix sera traduit en réalité par d’autres que des maliens », a insisté le responsable onusien.
Madiassa Kaba Diakité
Madiassa Kaba Diakité
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