En dépit du faux bond qui l’a caractérisé dès le soir de son annonce tout comme la lenteur qu’elle est en train d’accuser, apparemment due à un problème d’adéquation de l’agenda deux interlocuteurs, l’invitation du président de la République à son principal opposant et chef de file de l’opposition pour une concertation en vue d’une sortie de crise, fait renaître aujourd’hui au sein de la population toute entière, un énorme espoir.
A l’inverse, l’initiative semble, dans le microcosme politique guinéen et plus singulièrement dans les rangs même de l’opposition, diversement appréciée.
Au PEDN de l’ancien Premier ministre Lansana Kouyaté, le jugement par rapport à la démarche est plutôt mitigé. Joint par Guinéenews depuis Paris où il séjourne depuis un bon bout de temps, le leader du Parti de l’Espoir pour le Développement National affiche un air perplexe, blasé mais surtout circonspect quant à son issue.
Tout en avouant, la main sur le cœur, n’avoir pas été informé de l’invitation ni du côté de ses pairs de l’opposition encore moins du pouvoir, Lansana Kouyaté affirme qu’il n’a personnellement aucun jugement à apporter sur la nécessité ou non d’une telle rencontre. Pour lui, le jugement le plus important là-dessus, c’est celui du président de l'UFDG. C'est lui qui doit juger s'il faut rencontrer ou pas le président de la République, a-t-il déclaré avant de lâcher, tout déconcerté, ‘’moi, je n'ai pas à me substituer à lui’’.
Il faut souligner que cette initiative du chef de l’Etat fait suite aux violentes manifestations de rue que l’opposition a organisées ces derniers temps à Conakry comme dans certaines villes de l’intérieur du pays pour marquer son désaccord contre le calendrier électoral publié par la CENI depuis le 10 mars dernier. Elles ont entrainé de nombreuses pertes en vies humaines ainsi que d’importants dégâts matériels commis au préjudice de l’Etat et de plusieurs particuliers innocents.
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