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vendredi 22 mai 2015

Le ministère de l’Intérieur confirme la poursuite de l’opération ’’Mbata ya Bakolo’’ à Pointe-Noire

Brazzaville, Congo (CONGOSITE) – Dans une communication faite, le 21 mai 2015 à Brazzaville, à l’endroit des corps diplomatiques et des corps constitués nationaux, le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, Raymond Zéphirin Mboulou, a confirmé que l’opération ’’Mbata ya Bakolo’’, lancée récemment à Pointe-Noire, poursuit son cours normalement.


Le ministre de l’intérieur et de la décentralisation Raymond Zéphirin Mboulou et le sécretaire général du ministère des affaires étrangères et de la coopération
Le ministre de l’intérieur et de la décentralisation Raymond Zéphirin Mboulou et le sécretaire général du ministère des affaires étrangères et de la coopération
Il a fait savoir que le lancement de cette opération dans cette ville était bien programmé, mais souhaitée d’urgence par les populations à cause de la recrudescence de la criminalité, les sujets étrangers profitant de leur situation irrégulière pour commettre des actes répréhensibles. Le ministre a dit que les populations de NKayi, dans le département la Bouenza, et de Dolisie, dans le Niari, sont aussi victimes des actes criminels perpétrés par des étrangers en situation irrégulière. 

Raymond Zéphirin Mboulou a rappelé que pour se déplacer, un étranger doit pourtant avoir un titre de voyage, ce qui est d’ailleurs exigé dans tous les pays. Malheureusement, le constat fait est que bon nombre de sujets étrangers vivant sur le territoire congolais n’ont pas de documents, moins encore de la carte nationale d’identité de leurs propres pays, a-t-il fait remarquer. 

«Nous vous demandons de nous assister. Nous étions ouverts au dialogue avec tout le monde et les représentations diplomatiques pouvaient nous assister dans la réalisation de cette opération. Nous sommes aussi ouverts à toute information, parce que nous n’avons rien à cacher. Ensuite, dans le cadre de cette opération, nous respectons les droits de l’homme et nous faisons de sorte que l’être humain soit respecté», a signifié M. Mboulou. 

L’année dernière il a eu quelques dérapages. Suite à cela, des radiations ont été prononcées au sein de la police. Une dizaine d’agents de la police ont été arrêtés pour avoir subtilisé des biens à des sujets étrangers lors de l’opération. En ce qui concerne les sujets de la RDC, il y a eu plusieurs réunions, des conventions ont été signées et ratifiées par les deux Etats, surtout en matière de traverser.

Quelques corps nationaux échangeant avec les corps diplomatiques.
Quelques corps nationaux échangeant avec les corps diplomatiques.
Au total, 1.150 personnes de nationalité confondue ont été interpellées à Pointe-Noire, dont 642 de la RDC, 129 sénégalais, 50 Béninois, 16 centrafricains, 12 Burkinabés, 83 Congolais de Brazzaville, 1 Français, 2 Pakistanais, 7 Indiens, 3 nigériens, 20 Maliens. Le rapatriement vers les pays d’origine a commencé. Il reste 54 sujets de la RDC, 60 du Mali, 21 du Sénégal, 14 du Cameroun, 19 de la RCA, 7 du Burkina Faso,4 de la Mauritanie, 1 du Pakistan, 1 de l’Angola, 1 de la Côte d’Ivoire, 2 du Nigéria,1 du Libéria. 

Toutes les personnes interpellées sont conduites dans un centre, qui a été aménagé pour la circonstance. Des moyens de déplacement sont mis à leur disposition pour le retour dans les pays respectifs, notamment des bateaux (canons rapides) pour ceux de la RDC, et les avions pour ceux qui partent par voies aériennes. Des mesures d’hygiène et de santé sont prises par les autorités. Les personnes souffrant du paludisme ont été conduites au centre hospitalier Adolphe Cisé de Pointe-Noire, bénéficiant d’’une prise en charge alimentaire. La police nationale travaille en collaboration avec les ONG, les associations et les ambassades. 

Au cours des échanges fructueux entre les corps diplomatiques et nationaux, l’ambassadeur de la RDC, Christophe Muzungu, a soutenu que l’opération lancée à Pointe-Noire n’a eu aucun dérapage. La Guinée a plaidé auprès des autorités congolaises afin qu’elles acceptent de concevoir les cartes de séjour des ressortissants guinéens, au moyen des cartes consulaires à défaut du passeport. Sauf que la loi congolaise ne prévoit pas une telle disposition. 

En rappel, l’opération de contrôle des étrangers vivant au Congo a débuté depuis avril 2013 à Oyo, Owando et une partie de Ouesso. Elle s’est poursuivie à Brazzaville en 2014.

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