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mercredi 20 mai 2015

De nombreux défis pour le nouveau directeur général de l'ARAP


Brazzaville, Congo (CONGOSITE) - Le nouveau directeur de l’Agence de Régulation de l’Aval Pétrolier (ARAP), Ernest Denis Souamy, a pris ses fonctions officiellement le 18 mai 2015. C'est le directeur de cabinet du ministre des Hydrocarbures, Serge Bouiti Viaudo, qui l’a investi en présence d’autres acteurs du secteur pétrolier. Nommé en conseil des ministres du 25 mars dernier, Ernest Denis Souamy, remplace Jean-Félix Akouala, l’intérimaire de Charles Alain Obanga, décédé depuis septembre de l’année dernière.


Les produits pétroliers inspectés
Les produits pétroliers inspectés
Jean-Félix Akouala a transmis à son successeur tous les dossiers de l’ARAP : les décrets portant création, les textes qui régissent l’aval pétrolier, les effectifs du personnel, le budget 2015 chiffré à plus d’un milliard de francs CFA, les subventions de l’État ainsi que les rapports financiers. Mais aussi les dossiers en instance concernant la dette du fournisseur de l’ARAP, la tenue du conseil d’administration, le suivi et contrôle des actifs. 

Ernest Denis Souamy compte travailler avec le comité de direction. Son action reposera sur la base non seulement de leur orientation, mais aussi de la politique et la stratégie du pays en la matière. Sa préoccupation majeure est celle d’établir les équilibres nécessaires entre les industriels et l’État. Les premiers ont investi et veulent de la rentabilité de leur investissement. Le second a proposé des cahiers de charge et attend une reconnaissance internationale pour le Congo au sujet du respect des standards internationaux. Mieux encore, au niveau du budget, qu’il y ait la fiscalité pétrolière qui apporte ce qu’il faut. 

«Nous ne ménagerons aucun effort pour créer le cadre de concertation nécessaire pour que tous les acteurs de l’aval parlent de la même chose en satisfaisant le consommateur final qui n'est autre que le Congolais », a dit le nouveau directeur général de l’ARAP. 

L’ARAP est un maillon important de la chaîne de l’aval pétrolier. Ce dernier concerne le raffinage, la vente et la distribution des produits de raffinerie. «L’agence de régulation est un arbitre. Il est l’interface entre l’État et ceux qui ont investi dans ce secteur. Pour le moment, on ne voit que les produits pétroliers, alors que c’est un grand segment de l’industrie pétrolière », a signifié Ernest Denis Souamy. 

Créée par loi n°31-2006 du 12 octobre 2006 et placée sous la tutelle du ministre des Hydrocarbures, l'ARAP a pour mission de veiller au respect de la mise en œuvre des mécanismes de stabilisation des approvisionnements et de la régularité de la distribution des produits pétroliers sur le territoire national ; à la constitution et à la gestion des stocks de sécurité et des stocks stratégiques ; au respect de la mise en œuvre des mécanismes de stabilisation des prix des produits pétroliers sur le marché national au moyen d’un fonds ; et à l’observation de la réglementation, des cahiers de charges et des normes applicables aux activités régies par cette loi. 

Il s’agit donc d’une structure importante qui devrait permettre au secteur concerné d’être plus profitable qu’hier. Car, à l’époque, il s’agissait pour le distributeur principal (Hydro-Congo) de mettre à la disposition des consommateurs les produits pétroliers de la Congolaise de raffinage (CORAF). Désormais, dans des conditions de libéralisation des activités de ce secteur, les usagers sont devenus des clients potentiels. Plus encore, le secteur aval pétrolier recourt davantage à toutes les techniques de marketing en vue d’une satisfaction certaine des consommateurs. 

Mais, l’ARAP n’a bénéficié d’une subvention qu'à partir de 2008, qui sert au fonctionnement et au payement de quelques salaires des agents. Le personnel ne perçoit pas régulièrement de salaires, comptant alors plusieurs arriérés de salaire. Le fonctionnement de l'agence est timide, du fait de la confusion de rôle ou de mission avec la tutelle et la direction des hydrocarbures, mais avec la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC). 

Les dossiers de l'ARAP sont en entiers, selon ses agents. Les Congolais et le personnel de cette importante autorité de régulation estiment que le nouveau directeur général apportera de solutions pour le bon fonctionnement de cette autorité de régulation.

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