La semaine dernière, le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita a effectué une visite en Algérie. Officiellement pour remercier son homologue algérien Abdel Aziz Bouteflika. Mais les vraies raisons de ce déplacement sont à trouver dans les derniers développements du processus de paix au Mali.
Selon nos sources, dans la capitale algérienne, IBK a abordé avec franchise la question relative au refus de la Coordination des mouvements de l’Azawad de parapher l’accord d’Alger. Dans le même ordre d’idée, il a pu connaître de façon détaillée les démarches entreprises par la Médiation algérienne pour ramener tous les acteurs au document.
Au fond, IBK a trouvé la parade pour contenir les doléances de la CMA. Une avancée notoire dans le processus de paix, car c’est la première fois que le chef de l’Etat a été directement impliqué dans les négociations. Juste après le chef de l’Etat et sentant que la pression s’était intensifiée sur elle, la CMA n’avait pas d’autre option que de se précipiter chez le médiateur.
Du moment où elle a eu l’écho de la volonté d’IBK de gérer les susceptibilités, la CMA est revenue à des meilleurs sentiments. Depuis lundi dernier, une forte délégation de la Coordination des mouvements de l’Azawad sous la conduite de Bilal Ag Achérif avec l’ensemble de ses leaders influents se sont retrouvés en Algérie.
Certes, l’initiative n’était pas venue de la Médiation algérienne qui ne voulait pas recevoir les éléments de la CMA, mais c’est sur insistance de certains membres de la communauté que cette entrevue a été rendue possible. Des échanges avec la médiation, nous a confié un membre de la délégation, un autre round a été demandé pour gérer certains détails.
« Nous avons la même inquiétude que les autorités maliennes, faire en sorte que le conflit soit définitivement clos, ce qui vaut une acceptation de nos petites doléances », nous a expliqué notre interlocuteur. Hier, un autre chef de la Coordination nous a confié l’éventualité d’un paraphe de façon imminente.
Une bonne nouvelle qui vient à un moment où la pression s’était intensifiée ces derniers temps sur la CMA. Il nous est revenu que tout semble au point pour ce faire. Ce qui veut dire que le changement de position de ce groupe très isolé est guidé par la reprise en main du dossier par le président Ibrahim Boubacar Kéita.
On ne pouvait pas rêver mieux après tant d’attente et de souffrance.
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