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vendredi 17 avril 2015

Faible taux d’exécution du Programme de développement des filières agricoles au Congo

Le taux d’exécution du Programme de développement des filières agricoles (PRODER III), initié par le Congo, avec l’appui du Fonds international du développement agricole (FIDA), en vue d’améliorer la situation alimentaire des populations de l’arrière-pays, est faible, a appris la PANA, jeudi à Brazzaville, au ministère congolais de l’Agriculture et de l’élevage.
Arrivé au terme de sa mise en œuvre, après une période d’exécution de six ans, le PRODER III, qui fait désormais place au Programme d’appui au développement des filières agricoles (PADEF), s’achève sur une note peu satisfaisante, a déclaré le consultant chargé d’évaluer le PRODER III, Jean Jacques Bazabana, lors d’un atelier de restitution du rapport d’achèvement.
Parmi les raisons invoquées, on cite la lenteur dans le décaissement des fonds; la mauvaise évaluation de certaines entreprises lors de la passation des marchés ainsi que le manque de professionnalisme de certaines Petites et moyennes entreprises (PME) dans l’exécution des travaux.
M. Bazabana a, en outre, déploré le manque de suivi et de structuration des activités des Groupements d’intérêt économique communautaire (GIEC), avant de souligner l’insuffisance des missions de contrôle.
C’est ainsi que sur 24.000 hectares prévus pour le manioc par exemple, le projet n’a pu couvrir que 1.132 hectares.
S’agissant de la multiplication des semences améliorées, notamment avec l’expérimentation de l’igname de Côte d’Ivoire, le tonnage a été jugé faible, malgré la disponibilité des boutures.
‘'Le taux de rentabilité est de 2,5 pc au lieu des 17 pc prévus. Le projet n'a pas généré beaucoup de ressources importantes. Avec le PADEF, qui va prendre le relai, je pense que la situation sera améliorée’’, a estimé le consultant.
En dépit des difficultés rencontrées dans la mise en œuvre, les différends PRODER ont néanmoins eu un impact positif dans les départements où ils ont été lancés.
Parmi les opérations menées, on note l’assainissement des variétés locales dont 7500 micros plants distribués.
Pour faciliter le travail et espérer un bon rendement, des outils mécaniques ont été remis aux agriculteurs.
Dans le volet ‘’renforcement de capacité’’, 317 GIEC ont été formés sur la conduite d’un élevage, la production d’ignames, les techniques de multiplication de boutures saines de manioc pour lequel le rendement a été meilleur, malgré le faible taux de distribution estimée à 10 pc.
Afin de rendre performant le PADEF, créé pour assurer le relai des PRODER, le consultant a formulé quelques recommandations, entre autres: la bonne structuration des GIEC pour mieux les intégrer dans les prochaines chaînes de valeurs, l’intensification de la diffusion des boutures saines, la promotion de l’aviculture villageoise, l’appui à la transformation et la commercialisation des produits agricoles.
Pour garantir la réussite du PADEF, le bureau du FIDA au Congo a promis de veiller sur la qualité des instruments que le PRODER III mettra à la disposition des services déconcentrés du ministère de l’Agriculture.
L’héritage technique et financier que léguera le PRODER au PADEF pour accroître ses capacités opérationnelles seront appréciées par le FIDA.

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