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vendredi 24 avril 2015

Déclaration : Le PA.RE.N exige des mesures fortes contre les problèmes d’eau et d’électricité

La persistance des problèmes d’eau et d’électricité dans les mêmes périodes depuis des années au Faso a fini par imposer aux populations une véritable vie d’enfer. Face aux cris d’alarme des consommateurs, le gouvernement a toujours trouvé des raisons sans avoir jamais eu raison des problèmes en cause : pièces défectueuses, problèmes d’interconnexion, panne d’une pièce d’un groupe, grève des transporteurs routiers, accroissement de la demande d’électricité de 12%, etc.
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Déclaration : Le PA.RE.N  exige des mesures fortes contre les problèmes d’eau et d’électricité
Aujourd’hui, les difficultés d’approvisionnement en eau et en électricité ont atteint des proportions inacceptables. 
Pour l’eau, cette source de vie est devenue un luxe pour la majorité des Burkinabè. Les femmes désertent leur foyer la nuit pour veiller près des bornes fontaines avec leurs cuvettes désespérément vides. Certains quartiers périphériques peuvent être privés d’eau pendant près de quarante-huit heures consécutives ! Cela est suicidaire quand on connait les conséquences d’une telle privation surtout pour des familles nombreuses.
Quant à l’électricité, son déficit ralentit l’activité économique du pays déjà fortement éprouvé par la crise socio politique. Avec une situation fragile à la moindre difficulté d’approvisionnement des centrales thermiques, la souveraineté énergétique semble un horizon qui s’éloigne quand on s’y approche. Actuellement, l’administration fonctionne au ralenti, les secteurs d’activités paralysés, les quartiers obscurs la nuit malgré la menace des délinquants. Avec un tel tableau, on se demande comment le régime précédent allait réaliser « le Burkina émergent » avec un Burkina profondément immergé dans la crise énergétique.
Apparemment le calvaire devrait persister jusqu’en 2017 selon les sources officielles. A l’ONEA, on annonce un déficit de 14 615 m3 par jour en 2015 avec une aggravation allant jusqu’à 27 738 m3 en 2016. A la SONABEL, on évoque un déficit budgétaire cumulé de 51 milliards de FCFA et un déficit de 50MW aux heures de pointe.
Cette situation révoltante est la conséquence d’une absence totale de prévision et de planification dans la mise en œuvre de la politique de l’eau et de l’énergie au Burkina. On ne sortira jamais du sous-développement avec des mesures précaires et fragiles en matière d’eau et d’électricité.
Le PAREN reste constant dans sa vision en la matière : Ambitieux efforts d’investissements en matière d’infrastructures hydrauliques, « 8000 villages, 8000 retenues d’eau » au lieu de « 8000 villages, 8000 forêts ».Il suffit de doubler simplement la capacité de production de Ziga qui est seulement de 108 000 m3/J sur près de 200 millions de m3 d’eau stockées pour résoudre le problème de la demande en eau de toute la région du Kadiogo ! En outre pour l’électricité, une politique audacieuse de développement de l’énergie solaire avec la construction de grandes centrales solaires et les mesures d’incitations fiscales en la matière associée à des réalisations d’ouvrages thermiques et hydro-électriques suffisent à faire du rêve en « eau et en électricité pour tous » une réalité. Sur notre projet global, le PAREN présentera officiellement son programme de gouvernement ce 17 mai 2015 au CBC à partir de 15H.
Dans l’urgence, le gouvernement doit prendre des mesures fortes contre les problèmes d’eau et d’électricité pour soulager la population .Des investissements conséquents en vue de l’accroissement de la capacité de production d’eau et d’électricité s’imposent. Cela passe par la rationalisation des dépenses de l’Etat qui ne doit plus se tromper de priorités. Le peuple qui a beaucoup souffert n’a plus besoin de discours. Il a besoin d’actes concrets et la volonté politique suffit pour mettre fin au cauchemar.
Tahirou BARRY
Président du PAREN

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