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lundi 30 mars 2015

L’opposition sort son plan B pour contrecarrer l’urgence sanitaire renforcée

L’opposition guinéenne aura une réunion décisive ce lundi à Conakry pour contraindre le gouvernement Condé à lâcher du lest dans le bras de fer qui les oppose. Prise de court par l’urgence sanitaire renforcée, les opposants mijotent leur plan B.
Alors qu’ils projettent de reprendre leurs manifestations de rue sur les places publiques, le gouvernement guinéen, très inspiré, a pris le devant pour décréter l’urgence sanitaire renforcée dans cinq villes du pays. Mais c’est mal connaître l’opposition, qui dit avoir compris les "intentions" de son rival prêt à étouffer ses marches.
En réponse à l’urgence sanitaire renforcée, elle mise sur la reprise des journées villes mortes comme première action, selon une source proche des opposants.
« En organisant les journées villes mortes, nous cherchons deux objectifs. D’une part, tester jusqu’où la base est prête à nous suivre. D’autre part, si les marches sont synonymes de rassemblements, pour les journées villes mortes en revanche, il s’agit de demander à nos partisans de rester à la maison, et personne ne pourra parler d’Ebola », affirme notre source.
Poursuivant, elle rappelle les détours du président Condé chaque fois qu’il est acculé. « Rappelez, après la bousculade survenue à la plage de Taouyah, Alpha Condé avait annoncé deux semaines de deuil national, alors qu’on prévoyait de reprendre nos marches. Aujourd’hui, il nous sort encore l’urgence sanitaire renforcée », note-elle.
En plus des journées villes mortes, l’opposition dit tenir plus d’un arc dans son sac pour contraindre les manœuvres du président Condé pour faire étouffer ses marches.
S’exprimant devant ses militants, le leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) a prévenu que l’opposition guinéenne n’a plus que la rue comme recours.
« Donc, aujourd’hui, vous êtes libres, nous sommes libres d’utiliser la rue comme le gouvernement ne veut pas le dialogue. Il a toujours pensé utiliser la ruse et la violence contre nous. Alpha Condé s’est armé pour la répression, il a équipé les forces de l’ordre pour nous réprimer. Mais cela ne nous fera pas reculer », a-t-elle prévenu.

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