Aboubacar Sylla : « L’OIF n’a pas eu une initiative pour faciliter un dialogue quelconque »

 

La classe politique guinéenne a échangé mardi aux Cases Bellevue avec la Secrétaire Générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), Mme Michaëlle Jean, qui séjourne à Conakry depuis dimanche, a-t-on appris de bonnes sources.

 

En l’absence des ex premiers ministres, Cellou Dalein Diallo, Sidya Touré et Lansana Kouyaté, la délégation de l’opposition composée des députés Mouctar Diallo, Jean Marc Telliano, Ibrahima Sila Bah, était conduite par le porte-parole, Aboubacar Sylla.

 

En face des opposants au régime Condé, la mouvance était représentée par des membres du gouvernement comme Kiridi Bangoura, Boureima Condé et Kassory Fofana.

 

Joint au téléphone, Aboubacar Sylla a précisé que la patronne de l’OIF est venue pour s’informer de l’évolution de la situation politique qui prévaut actuellement en Guinée.

 

« Je me suis exprimé au nom de l’opposition pour annoncer la crise née autour du chronogramme des élections avec l’inversion de l’ordre des élections. J’ai rappelé que toutes les actions menées par l’institution électorale devaient aboutir à l’organisation des élections communales », a-t-il entamé.

 

Poursuivant, le porte-parole dit avoir précisé que le dialogue avec le gouvernement a toujours tourné court et que la situation est telle qu’on se demande comment dialoguer avec des cadres, qui sont capables de remettre en cause leurs propres engagements.

 

« Donc, la mouvance a aussi parlé, c’est Kiridi Bangoura qui a parlé de la CENI, de son indépendance, bref le blablabla habituel, il a parlé des délégations spéciales, de l’épidémie Ebola qui aurait retardé l’organisation des élections communales », a-t-il déclaré.

 

Pour M. Sylla, Mme Jean  a, au terme de son intervention, conseillé le dialogue. « Elle a dit que les Guinéens doivent se retrouver pour dialoguer. Elle a promis de nous accompagner mais il n’y a pas eu d’initiative prise de la part de l’OIF de faciliter un dialogue quelconque pour aussitôt venir nous aider dans le cadre de la mise en place de ce dialogue, ni de perspectives de sortie de crise », a-t-il conclu
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