Las d’attendre la signature d’un accord de paix, sans cesse reportée,
les Kidalois crient, désormais, tout haut ce qu’ils pensaient tout bas :
leur opposition à toute forme d’indépendance, d’autonomie ou de
fédéralisme… qui les sortiraient du giron malien. « Nous sommes Maliens
et nous voulons rester Maliens », indique une source qui a requis
l’anonymat pour des raisons évidentes : il est menacé de mort par le
MNLA.
Selon des témoignages concordants, les populations de l’Adrar ne se
reconnaissent plus dans le MNLA ; lequel revendique le fédéralisme en
leur nom. Mais le hic qui fait tilt, c’est que le mouvement séparatiste
touareg a décidé de prendre les devants, en menaçant de mort tous ceux
qui s’opposeraient à leur revendication : le fédéralisme. Avec les
défections enregistrées dans ses rangs ces dernières semaines et les
revers essuyés dans les environs de Kidal, le MNLA est devenu une
coquille vide. Il ne tient plus qu’à un seul : le soutien tacite de la
France, qui oblige le gouvernement malien à négocier avec lui ; mais
aussi, avec la dissidence du mouvement islamiste touareg dirigé par le
cruel Iyad Ag Ghaly : le HCUA (Haut Conseil pour l’Unité de l’Azawad).
Oumar Babi
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