En Mauritanie, l’anxiété face à l’avenir y est devenue la chose la mieux partagée. La crainte de l’enlisement dans une société duale, laissant sur le bord de la route des catégories socioprofessionnelles, des terroirs, des familles, des communautés entières, submerge les mauritaniens qui foncent dans le doute.
Chaque mauritanien sent qu’il est de plus en plus insupportable de vivre dans un pays sans cesse confronté à des difficultés croissantes. Mais chacun cherche à tirer son épingle du jeu qui n’en vaut plus la chandelle.
La Mauritanie est devenue une vague idée qui n’intéresse plus aucun mauritanien, pas plus que l’intérêt national ou collectif n’intéresse les élites. Devons-nous pour autant céder au fatalisme ?
L’idée de la nation a implosé, cédant la place aux hurlements d’une myriade de factions se disputant les miettes d’un pays en ruine. Chaque faction de société divisée, profère des menaces qui ont fini par installer la Mauritanie dans une situation d’instabilité porteuse de tous les dangers pour la cohésion sociale et l’unité nationale. Personne ne daigne tirer la sonnette d’alarme. Pour leur survie, les mauritaniens font commerce de tout dans les rues, dans les sphères de la religion, dans les partis politiques, dans les centrales syndicales, dans les entreprises, dans les administrations, etc.
Par-dessus tout, les mauritaniens n’hésitent plus à faire commerce d’eux-mêmes, vendant leu âme au diable le plus offrant. L’effondrement de la société mauritanienne se jauge à l’aune d’innombrables périls aussi dramatiques les uns que les autres : péril de l’Etat nation en décrépitude qui n’assure plus les sécurités les plus élémentaires, péril du pouvoir politique sans promesses d’avenir, péril de la corruption et de la concussion qui gangrènent l’économie nationale, péril des inégalités sociales et des injustices qui renforcent les divisions et les haines, péril de la pauvreté avec ses lots de détresse, péril de l’environnement qui compromet l’expression épanouissante de toute forme de vie.
La somme de tous ces périls condamnent la nation mauritanienne à assister avec impuissance au spectacle désolant d’un déclin qui se précise. La démission collective se manifeste à travers la perversion de la notion de bien public, la crise de conscience civique, l’inversion des valeurs, la banalisation des pires formes du vice, la déconsidération de l’effort.
Le mal mauritanien se traduit par l’immobilisme effarant. Les mauritaniens se replient sur eux-mêmes et baragouinent tout bas la nécessité de la révolte sans jamais passer à l’action. La société vit sans cesse sur des braises, fricote avec le chaos mais s’y complait comme un mort dans sa tombe. Le pays ne se révèle plus dans sa profondeur historique, patrimoniale, artistique, culturelle, littéraire et scientifique.
De sorte que tout combat démocratique doit surtout contribuer à dessiner un projet global de changement politique mais également culturel sans quoi n’importe quel pouvoir s’arrogera tous les droits au détriment de ses devoirs à l’égard de la souveraineté du peuple et de la nécessité de garantir toutes les sécurités.
Par-delà la volonté de changement, il s’agit aujourd’hui d’une transformation de fond en comble de la société mauritanienne. Le défi est à la portée des mauritaniens. Aujourd’hui, c’est la nation toute entière qui doit se dresser pour relever les défis présents. Il nous faut à cet effet nous appuyer avec responsabilité sur les leçons du passé pour indiquer un futur. La société recèle bien des potentialités humaines qui ne demandent qu’à être mobilisées.
Il lui faut une nouvelle direction collective dans cette période de balbutiements. Et bien heureux sont les enfants qui sauront apprivoiser leurs peurs et fournir au pays une alternative crédible qui suppose de nouvelles ambitions nationales. Il faudrait pour cela que les débats autour des enjeux majeurs retrouvent leur lustre d’antan, déconnectés des calculs partisans et des invectives politiciennes.
La vie politique doit alors être regardée comme cadre par excellence de la contribution citoyenne et non comme une foire d’empoigne au sein de laquelle se perdent toutes les énergies positives nécessaires pour réinventer le projetMauritanie.
ADN
Chaque mauritanien sent qu’il est de plus en plus insupportable de vivre dans un pays sans cesse confronté à des difficultés croissantes. Mais chacun cherche à tirer son épingle du jeu qui n’en vaut plus la chandelle.
La Mauritanie est devenue une vague idée qui n’intéresse plus aucun mauritanien, pas plus que l’intérêt national ou collectif n’intéresse les élites. Devons-nous pour autant céder au fatalisme ?
L’idée de la nation a implosé, cédant la place aux hurlements d’une myriade de factions se disputant les miettes d’un pays en ruine. Chaque faction de société divisée, profère des menaces qui ont fini par installer la Mauritanie dans une situation d’instabilité porteuse de tous les dangers pour la cohésion sociale et l’unité nationale. Personne ne daigne tirer la sonnette d’alarme. Pour leur survie, les mauritaniens font commerce de tout dans les rues, dans les sphères de la religion, dans les partis politiques, dans les centrales syndicales, dans les entreprises, dans les administrations, etc.
Par-dessus tout, les mauritaniens n’hésitent plus à faire commerce d’eux-mêmes, vendant leu âme au diable le plus offrant. L’effondrement de la société mauritanienne se jauge à l’aune d’innombrables périls aussi dramatiques les uns que les autres : péril de l’Etat nation en décrépitude qui n’assure plus les sécurités les plus élémentaires, péril du pouvoir politique sans promesses d’avenir, péril de la corruption et de la concussion qui gangrènent l’économie nationale, péril des inégalités sociales et des injustices qui renforcent les divisions et les haines, péril de la pauvreté avec ses lots de détresse, péril de l’environnement qui compromet l’expression épanouissante de toute forme de vie.
La somme de tous ces périls condamnent la nation mauritanienne à assister avec impuissance au spectacle désolant d’un déclin qui se précise. La démission collective se manifeste à travers la perversion de la notion de bien public, la crise de conscience civique, l’inversion des valeurs, la banalisation des pires formes du vice, la déconsidération de l’effort.
Le mal mauritanien se traduit par l’immobilisme effarant. Les mauritaniens se replient sur eux-mêmes et baragouinent tout bas la nécessité de la révolte sans jamais passer à l’action. La société vit sans cesse sur des braises, fricote avec le chaos mais s’y complait comme un mort dans sa tombe. Le pays ne se révèle plus dans sa profondeur historique, patrimoniale, artistique, culturelle, littéraire et scientifique.
De sorte que tout combat démocratique doit surtout contribuer à dessiner un projet global de changement politique mais également culturel sans quoi n’importe quel pouvoir s’arrogera tous les droits au détriment de ses devoirs à l’égard de la souveraineté du peuple et de la nécessité de garantir toutes les sécurités.
Par-delà la volonté de changement, il s’agit aujourd’hui d’une transformation de fond en comble de la société mauritanienne. Le défi est à la portée des mauritaniens. Aujourd’hui, c’est la nation toute entière qui doit se dresser pour relever les défis présents. Il nous faut à cet effet nous appuyer avec responsabilité sur les leçons du passé pour indiquer un futur. La société recèle bien des potentialités humaines qui ne demandent qu’à être mobilisées.
Il lui faut une nouvelle direction collective dans cette période de balbutiements. Et bien heureux sont les enfants qui sauront apprivoiser leurs peurs et fournir au pays une alternative crédible qui suppose de nouvelles ambitions nationales. Il faudrait pour cela que les débats autour des enjeux majeurs retrouvent leur lustre d’antan, déconnectés des calculs partisans et des invectives politiciennes.
La vie politique doit alors être regardée comme cadre par excellence de la contribution citoyenne et non comme une foire d’empoigne au sein de laquelle se perdent toutes les énergies positives nécessaires pour réinventer le projetMauritanie.
ADN
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