Meeting de l'opposition guinéenne
Les opposants au régime d'Alpha Condé ont réussi à mobiliser des centaines de militants et sympathisants. Dans la commune de Ratoma (fief de l'opposition, NDLR), la circulation a été bloquée. Les boutiques, les magasins et les stations service sont restés fermés. Nombreux sont les militants qui ont rallié l'esplanade en empruntant les rues et grands artères de l'axe Enco5-Dixinn (lieu du meeting).Pancartes et banderoles en mains, les militants et sympathisants de l'opposition scandaient des slogans hostiles au pouvoir d'Alpha Condé. « A bas Alpha Condé ! Alpha ka fho a ma khé » (Alpha a dit, il n'a pas fait).
Aussitôt arrivés au stade, les leaders de l'opposition ont tour à tour dénoncé le manque de dialogue entre l'opposition et le pouvoir, la mauvaise gestion de l'épidémie d'Ebola, les difficultés économiques que vivent les Guinéens, la mauvaise gouvernance et la gestion du processus électoral. « Nous sommes dans une situation de blocage totale. L'opposition va exiger que la CENI soit reformée et que les élections communales se tiennent avant la présidentielle. Nous refusons que les maires, les conseillers communaux soient nommés », a martelé Aboubacar Sylla, porte-parole de l'opposition.
Et son chef de file d'affirmer qu'« Alpha Condé sait pertinemment aujourd'hui que les Guinéens ont compris qu'il n'est pas à la hauteur de la fonction présidentielle. ». Cellou Dalein Diallo assure qu'Alpha Condé sait qu'il ne peut pas gagner à une élection transparente. « Mais, il a un appui, notamment l'administration, la CENI, la justice et les forces de défense et de sécurité. Mais il y a quelque chose qui est plus fort que tout ça, c'est l'administration centrale ou territoriale et le peuple. Et s'il ne veut pas organiser des élections transparentes, nous nous lèverons en ce moment pour exiger son départ avant même les élections ».
Le président du parti de l'union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) souligne que les opposants vont se mobiliser pour faire partir Alpha Condé par les urnes. « Et s'il refuse des élections transparentes, nous allons nous mobiliser pour exiger son départ en 2015 », a-t-il prévenu.Toutefois, réitère Cellou Dalein Diallo, l'opposition républicaine ne reculera pas. « Nous irons jusqu'au bout, et nous poursuivrons les manifestations jusqu'à la satisfaction totale de nos revendications''.
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