Les élections en 2015. Tel est le grand chantier, sinon le plus grand des travaux que doivent abattre les organes de la transition. Mais il est de plus en plus évident que le trio Kafando-Sy-Zida a de fortes chances de n’organiser que les élections présidentielle et législatives.
A quand auront lieu les élections qui doivent marquer la fin de la transition ? Avant d’y répondre, il serait déjà important d’indiquer qu’il n’y aura qu’une date unique pour la présidentielle et les législatives.
La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a donné son avis : il ne faut pas coupler les trois scrutins. Et le président Michel Kafando a penché pour cette solution. Il l’a exprimé ce 6 janvier au palais de Kossyam.
Les législatives seront donc couplées à la présidentielle. Quand auront lieu ces scrutins ? Probablement en début octobre et le président Kafando a déclaré dans son message de fin d’année que cela est possible. Reste à choisir la date.
Le 11 octobre, scrutin couplé. De sources bien introduites, celle du dimanche 11 octobre 2015 pourrait être retenue. Cette probabilité se base sur la Charte de la transition et la Constitution burkinabè.
La première indique que la transition ne saurait excéder 12 mois. Si l’on prend comme point de départ la prestation de serment de Michel Kafando le 18 novembre 2014, le 17 novembre 2015, il devrait rendre Kossyam à son nouveau locataire.
La deuxième base légale, la Constitution, déclare que «les élections sont fixées vingt et un jours au moins et quarante jours au plus avant l’expiration du mandat du Président en exercice » (article 40). Si on ajoute la coutume qui fait que les Burkinabè aiment choisir leurs dirigeants le dimanche, le 11 octobre pourrait être la date idéale.
Municipales en 2016. A 37 jours avant la fin du mandat de Michel Kafando, la CENI a donc la latitude, sous réserve d’un éventuel second tour à la présidentielle, de centraliser les résultats du scrutin, de les publier, puis de les faire valider par le Conseil constitutionnel.
Les municipales pourraient alors être organisées, certainement en 2016, probablement vers la fin du mois de janvier. A ce moment-là, ce ne sera plus Michel Kafando, mais le 7e (ou le 8e, c’est selon) Chef d’Etat burkinabè qui sera aux commandes du navire « Burkina Faso ».
Tel est donc le scénario parfait, qui devra cependant tenir compte d’aléas comme l’enrôlement biométrique (prévu entre février et avril 2015) et la question du vote des Burkinabè de l’étranger, qui semble pour le moment rendre soucieux les acteurs de la transition…
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