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mercredi 24 décembre 2014

RÉOUVERTURE DU DOSSIER NOBERT ZONGO : LE PROCUREUR GÉNÉRAL DU FASO SAISI

Nobert zongo
Bientôt la vérité sur l’affaire de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo et de ses trois compagnons ? Possible. Le ministre de la  Justice a fait une communication orale lors du conseil des ministres de ce mardi 23 décembre 2014. Il ressort que le Procureur général du Faso a été instruit de procéder à la réouverture du dossier, qui attend son dénouement depuis 16 ans maintenant.
La justice burkinabè avait mis en berne le dossier Norbert Zongo, sous prétexte qu’il n’y avait pas « d’éléments nouveaux », après le non-lieu prononcé au profit du dernier suspect sérieux.
« Eléments nouveaux ou pas, il faut rouvrir le dossier »déclarait d’ailleurs le ministre de la Justice Joséphine Ouédraogo, dans les colonnes de nos confrères de L’Observateur Paalga, ce mardi-même.
« Vous savez que suite au non-lieu prononcé par le juge d’instruction et confirmé par la Cour d’appel de Ouagadougou, les avocats de la famille ont saisi la Cour africaine des droits de l’homme qui avait estimé qu’il y avait eu des insuffisances dans le traitement du dossier.
Ne serait-ce que sur la base des insuffisances conclues par la Cour africaine, nous allons rouvrir le dossier sans avoir besoin d’éléments nouveaux à charge », a justifié le ministre.
Wenceslas Ilboudo  chargé de rouvrir le dossier. Ce qui est en passe d’être fait avec ce conseil des ministres où il est demandé au Procureur général du Faso, de rouvrir le dossier.
Mais l’actuel Procureur général, Wenceslas Ilboudo, n’est autre que l’ancien juge qui a instruit le dossier.  Ceci ne semble toutefois pas gêner outre mesure Joséphine Ouédraogo, qui révèle, toujours chez nos confrères, avoir déjà demandé au Procureur de faire le point sur ce dossier.
Contexte propice. Pour le reste, le ministre croit que le contexte se prête pour la réouverture de cette affaire et pour la manifestation de la vérité, avec le postulat que les témoins qui craignaient de parler sous l’ère Compaoré, pourraient délier la langue.  « Je pense que le contexte actuel permet de sécuriser les témoins, permet de prendre des dispositions pour encourager de nouveaux témoignages, considérer certains nouveaux indices… », a-t-elle indiqué.
En rappel, le gouvernement de transition, mis en place après le départ de l’ancien président Blaise Compaoré, avait fait la promesse que tous les dossiers de crimes seront jugés. Des états généraux de la justice ont été annoncés pour le début de l’année 2015.

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