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mardi 2 décembre 2014

MARTYRS DE LA RÉVOLUTION : LES HONORER MAIS LEUR RENDRE JUSTICE AUSSI

Mémorial aux héros nationaux à Ouagadougou (Ph : B24)
Les Burkinabè conduisent aujourd’hui les derniers martyrs de la Révolution d’octobre 2014 à leur dernière demeure. Un dernier hommage leur sera rendu à la Place de la Révolution, avant de les accompagner au cimetière municipal à Gounghin.
En attendant la journée d’hommage à l’ensemble des martyrs, Michel Kafando et Isaac Zida tiennent ainsi en partie parole en prenant sous leur coupe, cet enterrement. Un honneur qui, à défaut de soulager, consolera un tant soit peu les familles des victimes.
Mais il faut le dire et être sincère. Un enterrement national, un hommage étatique et un panthéon ne suffiront à pas à apaiser les éplorées et les âmes des disparus. Cela ne suffira pas pour accélérer le processus de réconciliation dans lequel les autorités de la transition veulent engouffrer le Burkina.
Le « Pays des Hommes intègres » est en train de vouloir se purger. Il veut de nouveau mériter ce nom que Thomas Sankara a su lui donner et qui a fait la renommée des Voltaïques partout en Afrique : un peuple honnête, travailleur, modeste et intègre.
Un peuple qui, par la force des bras de ses filles et fils, consent suer toute l’eau de son corps pour transformer son aride sol en sève nourricière. Des hommes et des femmes qui préfèrent la mort à la honte.
Nécessaire justice
Mais ce qui leur ont fait renier un temps ces valeurs, c’est parce que ses dirigeants l’ont meurtri en salissant, avec le concours de l’injustice, sa terre du sang de leurs frères. Tant que ce sang ne sera pas lavé par l’eau purificatrice de la justice, le Burkina ne reposera pas en paix ses pieds sur le chemin de son développement.
Une vingtaine de Burkinabè sont tombés du 30 octobre au 2 novembre 2014. Leurs familles et le Burkina entier doivent savoir par qui et comment. Une justice courageuse et véridique doit être rendue. Le cas échéant, des Burkinabè resteront en marge de la marche vers le nouveau Burkina. Et c’est connu, les mêmes causes produiront les mêmes effets.
La Rédactio
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