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Le leader du MPR justifie sa revendication par une analyse de la situation politique et sociale du pays dont la cohésion «est menacée par une forme d’exclusion structurelle et la montée des revendications identitaires: manifeste et associations de la composante Haratine (ex-esclaves), collectifs de Peuls, Soninkés, Wolofs et Bambaras, qui traduisent un malaise global de la société. "Le pouvoir et toute la classe politique commettraient une grave erreur en analysant ces différentes manifestations comme l’expression d’un extrémisme», a-t-il fait remarquer. Pour M. Kane, «il faut se rendre à l’évidence. En plus de nos héritages pré-coloniaux, nous sommes confrontés aux questions nationales et sociales face à la problématique de l’Etat/Nation tel que nous l’avons hérité du colonialisme". En Afrique, l’Etat ne peut être que multinational, c'est-à-dire une entité qui reconnaît et assume sa diversité culturelle, en garantissant l’égalité en droit et devoir de toutes les communautés et de tous les citoyens». Ainsi, le MPR entend organiser très prochainement une journée de réflexion sur la problématique de la cohabitation communautaire en Mauritanie, a annoncé son président. La cohabitation communautaire a toujours été un sujet de vive polémique en Mauritanie, pays charnière entre l’Afrique de l’Ouest et le Maghreb, qui traîne encore les séquelles de l’esclavage (selon les autorités, alors que les ONG dénoncent une pratique persistante) et le passif humanitaire à caractère ethnique de la fin de l’année 1990.
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jeudi 6 novembre 2014
Un opposant mauritanien appelle à un débat national sur la cohabitation communautaire
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