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mardi 25 novembre 2014

Les Etats-Unis "consternés" par les lois anti-homosexualité en Gambie

Une nouvelle loi en Gambie durcit la répression contre les homosexuels.
Les Etats-Unis ont fait part lundi de leur "profonde inquiétude" et de leur "consternation" à propos d'une nouvelle loi en Gambie qui durcit la répression contre les homosexuels, où ils sont déjà harcelés et humiliés depuis des années.
Le texte, voté en août par l'Assemblée générale gambienne, est rédigé en termes vagues. Il pourrait permettre de condamner à la prison à vie des personnes séropositives ou vivant ouvertement leur homosexualité.
Auparavant, l'homosexualité était déjà passible de 14 ans de prison.
"Nous sommes consternés par la décision du président (Yahya) Jammeh de signer une loi qui réduit encore les droits des personnes de la communauté LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres, ndlr) et nous sommes profondément inquiets après les récentes arrestations et détentions de personnes suspectées d'être homosexuelles en Gambie", a indiqué le département d'Etat dans un communiqué.
"Les Etats-Unis sont très opposés à toute législation qui criminalise une relation consentie entre adultes", ajoute le communiqué. "Nous demandons au gouvernement gambien de ne pas arrêter ou détenir des personnes uniquement sur la base de leur prétendue orientation sexuelle, et de protéger les droits de l'homme et les libertés fondamentales de tous les citoyens".
Plusieurs personnes ont été arrêtées la semaine passée en Gambie lors d'une opération visant les homosexuels, selon l'ONG de défense des droits de l'homme Amnesty International, qui accuse les autorités gambiennes de les torturer.
Selon Amnesty International, tous les détenus ont été conduits au siège de l'Agence nationale du renseignement (NIA) à Banjul, la capitale, où il leur a été signifié qu'ils étaient sous le coup d'enquêtes pour "homosexualité" mais aucun d'eux n'a été formellement inculpé.
Yahya Jammeh, un ancien officier arrivé au pouvoir en 1994 à la suite d'un coup d'Etat, n'a cessé de dénoncer l'homosexualité et a même appelé à décapiter les homosexuels, avant de revenir sur ses déclarations.
L'an dernier devant l'Assemblée générale de l'ONU, M. Jammeh avait affirmé que "ceux qui font la promotion de l'homosexualité veulent mettre fin à l'existence humaine". "Cela devient une épidémie et nous musulmans et Africains nous battrons pour mettre fin à ces comportements", avait-il dit.

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