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mercredi 8 octobre 2014

Première grâce présidentielle en Guinée-Bissau

mediaCérémonie d'investiture du nouveau président de Guinée-Bissau José Mário Vaz, dans un stade de la capitale, le 23 juin 2014.
Le nouveau président de la Guinée-Bissau a gracié six membres du commando qui a attaqué en octobre 2012 la caserne d'un corps de l'armée près de l'aéroport de la capitale. Au total, 17 personnes, des militaires et civils, avaient été arrêtées, jugées et condamnées pour des peines allant de deux à cinq ans fermes de prison. Cette grâce s'inscrit dans le cadre de la réconciliation nationale, indique-t-on à la présidence.
Le document ne cite que six noms, dont le cerveau de l’attaque, le capitaine Pansau Ntchama, sur un total de dix-sept personnes épinglées dans cette affaire. Une affaire qui soulève encore beaucoup d’interrogations à propos des vraies motivations du commando qui a attaqué le 21 octobre 2012 à l’aube une caserne d’un corps d’élite de l’armée.
« Le but n'est pas de libérer simplement ou de faire en sorte que ces personnes ne purgent pas leur peine. Cette grâce présidentielle s’explique par la volonté d’adresser un signal fort à la société bissau-guinéenne pour lui dire que le pardon et la réconciliation sont possibles », explique Octavio Lopes, le chef de cabinet du présent Vaz.
La grâce du président José Mario Vaz tombe au moment où le Parlement se prépare à débattre de l’épineuse question de l’amnistie, pour les auteurs des violences commises ces quinze dernières années. Une amnistie au nom de la réconciliation nationale, dont le processus peine encore à se mettre en place dans les casernes.

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