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vendredi 26 septembre 2014

Mali-FMI : La confiance est de retour


Mali-FMI : La confiance est de retour
Christian Josz et Mme Bouaré Fily Cissoko

Les relations entre le Mali et le fonds monétaire international, se normalisent. C’est reste l’information qui a sanctionné la fin de la mission de l’institution financière. Qui a conclu avoir résolu avec le gouvernement (malien) toutes les questions qui ont conduit à la suspension des décaissements en faveur du Mali, en 2013. L’information est issue d’une conférence de presse conjointement animée, ce jeudi, par le chef de la mission, Christian Josz et Mme Bouaré Fily Cissoko, ministre de l’économie et des finances.

Les relations entre notre pays et les bailleurs de fonds, notamment le Fonds monétaire international (FMI) ont connu quelque moment de flottement, consécutif à certaines dépenses extrabudgétaires, notamment l’achat d’un avion présidentiel et la passation d’un contrat pour l’acquisition d’équipements pour les forces armées.

Les bailleurs de fonds ont émis de sérieuses réserves au sujet de ces deux affaires (marchés) qui sentaient une forte dose de surfacturation. Alors que 20 milliards sont partis dans l’achat du seul Boeing 737, le contrat passé par le ministère de la défense et des Anciens combattants dépassait toute orthodoxie. Une situation qui a amené le FMI a dépêché à Bamako une mission d’experts conduite par Christian Josz. Du 11 au 25 septembre les experts du FMI ont procédé à la vérification des comptes et à analysé certains contrats. Auparavant, elle (la mission) a fait recours à la Cour suprême et au Bureau du vérificateur général pour des audites. Des audites qui ont permis de déceler de graves entorses dans la passation de certains contrats, notamment celui pour l’équipement des forces armées. Sur la centaine de milliards devant servir à l’acquisition de ces équipements militaires le contrôle a révélé une surfacturation de 29 milliards de F CFA. «Nous avons convenu avec le gouvernement d’éliminer cette surfacturation ainsi que certaines dépenses qui n’ont pas été effectuées», a déclaré le chef de la mission du FMI. Qui a salué l’effort et la disponibilité dont ont fait montre les autorités maliennes durant le séjour de la mission. Une mission qui s’est bien déroulée et dont le succès ouvre, selon lui, de bonnes perspectives pour la relance des relations entre notre pays et les institutions financières. « Avec le gouvernement, nous avons trouvé des réponses aux problèmes qui se posaient », a déclaré M Josz. Selon lui, à la faveur de cette mission, l’Etat malien a pris des engagements qui sont très forts et à la hauteur des problèmes posés.

«La mission est parvenue à un accord qui permettra de proposer la conclusion des première et deuxième revues du programme FEC. Ces revues seront soumises à l’approbation du Conseil d’administration du FMI en décembre 2041» peut-on lire dans un communiqué de presse ayant sanctionné la fin de la mission. Selon le même document il est précisé que «les problèmes relatifs aux dépenses extrabudgétaires -liées à un avion présidentiel et à un contrat militaire-qui avaient retardé la première revue, initialement programmée pour juin, ont été résolus». Au même moment, le gouvernement, de son coté, s’est engagé à soumettre à l’Assemblée nationale au mois d’octobre prochain, une nouvelle loi de finances rectificative. Nouvelle loi qui doit régulariser les dépenses extrabudgétaires estimées à 30 milliards de F CFA.

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