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mardi 2 septembre 2014

Affaire Marcel Ntsourou: 250 millions de francs CFA pour indemniser les victimes de la force publique

Le montant sera versé par l’État et les accusés, selon les déclarations de la partie civile lors des réquisitions et plaidoiries du 1er septembre à Brazzaville.
D’après les faits établis par les avocats de la partie civile, les accusés sont poursuivis pour cause d’association des malfaiteurs, d’assassinat, de complicité, de détention illégale des armes et munitions de guerre, de l’atteinte à la sureté de l’État et bien d’autres.
À cet effet, ces avocats ont accusé l’État d’une lassitude en laissant aux mains d’un individu des armes illégales qui ont conduit à la désolation. Les affrontements du 16 décembre 2013 ont occasionné trois morts et treize blessés du côté des éléments de la force publique et vingt-neuf chez l’ex-colonel Marcel Ntsourou.
Selon eux, les victimes de la force publique ont été les sergents Fortuné Zola et Evrad Niorandé. Quant à Vladimir Kiyindou décédé au domicile de Marcel Ntsourou, son nom ne figure pas parmi les éléments de la force publique. Ils se sont appuyés sur les dispositions des articles portant sur la pension de la veuve et des orphelins: «Les parents des victimes doivent bénéficier d’une assurance ou pension de l’État. L’État et les accusés doivent verser une somme de 250 millions par décès, soit un total de 750 millions de francs CFA, car les deux parties sont responsables de cet évènement».  
Des déclarations de culpabilité des avocats de l’État aux accusés
Outre ce montant à verser, la partie civile a sollicité à la Cour criminelle de déclarer coupables tous les accusés, excepté l’épouse de Marcel Ntsourou, sa nièce, son  chauffeur personnel et son cuisinier. D’après eux, ces accusés doivent être  responsables de leurs actes. Ils ont invité la cour à caractériser le crime, à distinguer le mensonge de la vérité des faits, à partager les convictions entendues de tous les accusés, à prendre en compte les perquisitions des éléments retranchés au domicile de Marcel Ntsourou,  à faire preuve de justice ainsi qu’à se souvenir des déclarations diverses des accusés.
Que disent ces avocats  au sujet de l’État ?
La partie civile vient pour appuyer le ministère public afin que justice soit faite pour que ceux qui n’ont pas respecté la loi soient punis, expliquent-ils dans leurs déclarations. Ils ont déclaré : «La force publique n’a fait que démanteler ceux qui s’étaient constitués en nid de serpent. Elle n’avait pas le consentement d’exterminer ces éléments mais plutôt d’arrêter des rebelles »
Ces avocats ont également rappelé les déclarations de l’ex-colonel Marcel Ntsourou pendant les affrontements sur les ondes de la Radio France internationale, les déclarations des accusés  à l’exemple du lieutenant Okana et Minichelot alias « le blanc » ainsi que les autres.
Agitation entre la partie civile et les avocats de la défense
Le débat entre les deux parties a conduit à la suspension de l’étape des réquisitions et plaidoiries pour une courte durée. Celle-ci  a été due au document déposé à la cour par maître Ondoundou. Ce document appartiendrait un jeune qui aurait été touché par balle à son domicile à Bacongo dans le deuxième arrondissement de Brazzaville, lors des affrontements du 16 décembre. Notons que maître Ondoundou avait quitté la salle d’audience sur la demande du premier président de la Cour criminelle, Christian Oba.   
Lydie Gisèle Oko

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