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vendredi 1 août 2014

- Le pouvoir judiciaire gage de sécurité pour la République

Temps Forts - Dans quelques jours, le peuple mauritanien vivra la cérémonie d’investiture du nouveau Président élu le 21 juin 2014. Ce jour marquera le début d’un nouveau quinquennat que nous voulons davantage constructif, le précédent ayant consacré le renforcement de la sécurité de notre pays pendant son premier mandat.

En fait, au milieu des années 2000, face de la porosité de nos frontières, nombreux étaient les observateurs qui s’attendaient au pire, persuadés qu’ils étaient, que notre pays serait livré à la guérilla transfrontalière et au terrorisme. Dieu merci, il n’en fut rien.

Le professionnalisme de notre armée, désormais mieux outillée, a non seulement mis notre pays à l’abri des mouvements et des menaces terroristes, mais plus, il a conféré à nos forces de sécurité un rôle central dans les opérations de maintien de la paix à l’intérieur de nos frontières, dans notre sous région et au-delà.

Aujourd’hui que s’ouvre un nouveau quinquennat, les acquis doivent être pérennisés pour le plus grand bonheur de nos populations. Parmi les actes forts à engager, le renforcement du pouvoir judiciaire, notamment par l’édification d’un rempart de sécurité communément appelé « Justice dans un Etat de droit ».
En effet, notre pays, voire, la vie démocratique, ne se porteraient que mieux avec une profonde mutation du pouvoir judiciaire. Aujourd’hui, le citoyen veut d’une justice forte, moderne et dynamique à-même de l’accompagner et de l’aider à répondre avec efficience aux différents défis que lui posent la société et le monde.

Force est de constater les nouvelles formes de défis - très complexes- qui s’invitent aux problèmes qui se posent à la Mauritanie : la criminalité transfrontalière, la cybercriminalité, les crimes et délits économiques et électroniques, l’engorgement des juridictions, ajoutés aux multiples revendications sociales et aux dérives du discours politique qui tendent de plus en plus vers la xénophobie, le racisme, le tribalisme, le communautarisme et le régionalisme, constituent des motifs de refondation du pouvoir judiciaire dans notre pays.

Seule l’observation stricte des règles de l’Etat de droit pour tous, dans le cadre d’une justice forte, indépendante et consciente de son devoir et de sa mission, peut nous amener à transcender ces écueils qui plombent le développement.

Une justice pour tous, qui s’assume et qui joue pleinement son rôle, est forcément une véritable forteresse de sécurité, outil de premier ordre de développement et partant, une référence chez nous et au-delà de nos frontières.

Il faut nécessairement renforcer l’ordre judiciaire et l’ordre administratif, les deux composantes du pouvoir judiciaire, gage de sécurité et d’épanouissement du pouvoir exécutif. En réalité, et au demeurant, la séparation des pouvoirs n’est qu’organique. Les pouvoirs ne sont ni antagonistes ni séparés ; leurs fonctions se confondent et se complètent puisque l’objectif étant un contrôle mutuel de l’ensemble des pouvoirs, afin d’empêcher des dérives autoritaires.

Lors de la cérémonie d’investiture du nouveau Président de la République, symbole du pouvoir exécutif, les pouvoirs législatif et judiciaire seront présents. Le quatrième et le cinquième pouvoir que sont la presse et les institutions monétaires seront aussi représentés.

Alors, quelle formidable occasion d’annoncer- en votre qualité de Garant de la constitution et du bon fonctionnement des institutions, Président du Conseil Supérieur de la Magistrature, Chef suprême des Forces Armées et de Sécurité - l’entame d’une profonde mutation du pouvoir judiciaire dans notre pays ! Une telle réforme ne pourra que constituer une plus value à notre démocratie.

Comme tous les Mauritaniens épris de paix et de justice, nous espérons durant ce quinquennat, pouvoir mettre à la disposition de notre peuple, notre modeste compétence pour l’édification d’une justice moderne, dynamique et forte au service de notre chère patrie, la Mauritanie. Amine.

Vive la Mauritanie Forte,

Vive la Démocratie,

Vive Le Bloc Objectif

Cheikh Sidi Mohamed Ould Cheina

Fondateur et ancien Président de l’Observatoire Franco-Mauritanien pour L’Education et la Promotion des Droits de l Homme -OFMEP DH

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