Le président de la République du Congo, Denis Sassou-Nguesso, a conféré ce vendredi 1er août 2014, devant près de 400 personnalités américaines, réunies au National Press Center, sur invitation de la présidente de World Affairs Council de Washington DC, Madame Heidi Shoup, à la faveur du sommet exceptionnel qui réunira du 4 au 6 août prochain à la Maison blanche, une cinquantaine de chefs d’état et de gouvernement des pays d’Afrique, face à l’administration OBAMA, sur les questions de commerce et des investissements, ainsi que de la paix et la sécurité, et la démocratie.
Denis Sassou Nguesso devant le World Affairs Council à Washington DC
Le président congolais a axé sa communication sur la contribution du Congo à la résolution des conflits en Afrique centrale, et sur le caractère multidimensionnel de la sécurité en Afrique. Il a ensuite invité l’Amérique à approfondir ses relations avec l’Afrique en vue de mieux servir les intérêts réciproques des deux patries.
Dans un premier temps, Denis Sassou-Nguesso a fait une présentation sommaire de la région d’Afrique centrale, à laquelle appartient la République du Congo, en termes de géographie, et, de potentialités, d’opportunités et d’atouts économiques.
Puis il s’est longuement exprimé sur la sécurité dans la sous région, dont il a présenté un tableau d’ensemble, en passant en revue les situations diverses de crise qui prévalent en République centrafricaine, dans le golfe de guinée, au Nigéria et dans le sahel où sévit la secte Boko Haram, ainsi que dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Les pays d’Afrique centrale sont globalement en paix, a tenu à affirmer le président congolais, malgré « la persistance des conflits en RCA et à l’Est de la RDC, ainsi que le terrorisme, la piraterie maritime et d’autres formes de violence ».
Les causes, selon lui, de l’insécurité et des conflits en Afrique, sont essentiellement, entre autres, la pauvreté, le désoeuvrement, l’absence de perspective et d’espoir, la quête des rentes de situation, la course armée aux ressources naturelles, le sentiment d’injustice ou d’exclusion, des frustrations nées d’une inéquitable répartition des richesses nationales, la faiblesses des institutions d’Etat, les contestations électorales et les batailles géopolitiques mondiales sur le sol africain.
Le président congolais a rappelé que son pays n’a « jamais fait l’économie d’effort dans la quête de la paix, de la stabilité et de la sécurité en Afrique », et a cité l'implication et le rôle de celui-ci en Afrique du Sud sous l’Apartheid, au Darfour, au Sahel, dans la Région des Grands Lacs, et en République centrafricaine où, le Congo, a t-il dit, "a toujours répondu positivement aux appels ayant pour objectif la promotion de la réconciliation nationale, de la paix et de la sécurité ».
A propos du caractère multidimensionnel de la sécurité en Afrique, Denis Sassou Nguesso a appelé les partenaires du continent à plus de tolérance, de patience, de réalisme, de pragmatisme et d’humilité dans leur appréciation des pays africains, compte tenu du fait que « comme nations indépendantes, la plupart des pays africains n’ont qu’une cinquantaine d’années d’existence », et que les soubresauts qu’ils vivent « reflètent la prime enfance de ces nations en devenir, de ces Etats en constitution, de ces institutions en voie de consolidation, des démocraties en cours de maturation et des économies en instance d’émergence ».
Dans ce contexte, il est important de comprendre que dans ces "jeunes" pays où l'on doit faire face à la construction simultanée de la nation, de l'Etat de droit, et de la bonne gouvernance, l'installation durable de la démocratie s'avère être "un long et laborieux processus qui doit être initié par les peuples eux-mêmes, à leur rythme".
Dans un premier temps, Denis Sassou-Nguesso a fait une présentation sommaire de la région d’Afrique centrale, à laquelle appartient la République du Congo, en termes de géographie, et, de potentialités, d’opportunités et d’atouts économiques.
Puis il s’est longuement exprimé sur la sécurité dans la sous région, dont il a présenté un tableau d’ensemble, en passant en revue les situations diverses de crise qui prévalent en République centrafricaine, dans le golfe de guinée, au Nigéria et dans le sahel où sévit la secte Boko Haram, ainsi que dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Les pays d’Afrique centrale sont globalement en paix, a tenu à affirmer le président congolais, malgré « la persistance des conflits en RCA et à l’Est de la RDC, ainsi que le terrorisme, la piraterie maritime et d’autres formes de violence ».
Les causes, selon lui, de l’insécurité et des conflits en Afrique, sont essentiellement, entre autres, la pauvreté, le désoeuvrement, l’absence de perspective et d’espoir, la quête des rentes de situation, la course armée aux ressources naturelles, le sentiment d’injustice ou d’exclusion, des frustrations nées d’une inéquitable répartition des richesses nationales, la faiblesses des institutions d’Etat, les contestations électorales et les batailles géopolitiques mondiales sur le sol africain.
Le président congolais a rappelé que son pays n’a « jamais fait l’économie d’effort dans la quête de la paix, de la stabilité et de la sécurité en Afrique », et a cité l'implication et le rôle de celui-ci en Afrique du Sud sous l’Apartheid, au Darfour, au Sahel, dans la Région des Grands Lacs, et en République centrafricaine où, le Congo, a t-il dit, "a toujours répondu positivement aux appels ayant pour objectif la promotion de la réconciliation nationale, de la paix et de la sécurité ».
A propos du caractère multidimensionnel de la sécurité en Afrique, Denis Sassou Nguesso a appelé les partenaires du continent à plus de tolérance, de patience, de réalisme, de pragmatisme et d’humilité dans leur appréciation des pays africains, compte tenu du fait que « comme nations indépendantes, la plupart des pays africains n’ont qu’une cinquantaine d’années d’existence », et que les soubresauts qu’ils vivent « reflètent la prime enfance de ces nations en devenir, de ces Etats en constitution, de ces institutions en voie de consolidation, des démocraties en cours de maturation et des économies en instance d’émergence ».
Dans ce contexte, il est important de comprendre que dans ces "jeunes" pays où l'on doit faire face à la construction simultanée de la nation, de l'Etat de droit, et de la bonne gouvernance, l'installation durable de la démocratie s'avère être "un long et laborieux processus qui doit être initié par les peuples eux-mêmes, à leur rythme".
Ce que l'Afrique pourrait attendre des Etats Unis d'Amérique
Parlant de la coopération entre les Etats-Unis et l'Afrique, le chef de l'état congolais à fait une esquisse, de ce qui selon lui, pourrait constituer les attentes du continent dans sa coopération avec les USA.
Pour lui, les USA devraient intensifier la formation militaire en Afrique en vue de permettre au continent d'être capable d'assurer lui-même sa sécurité.
Il a appelé les autorités américaines à considérer l'Afrique dans son intégralité, en se gardant des préjugés ou des caricatures abusives, et à investir en priorité dans les domaines de l'éducation et de l'intégration régionale. Il a appelé la première puissance économique mondiale à se déployer dans l'espace économique africain tout en acceptant la concurrence des autres, sachant qu'une "belle place lui est réservée sur ce continent particulièrement prometteur".
Pour lui, les USA devraient intensifier la formation militaire en Afrique en vue de permettre au continent d'être capable d'assurer lui-même sa sécurité.
Il a appelé les autorités américaines à considérer l'Afrique dans son intégralité, en se gardant des préjugés ou des caricatures abusives, et à investir en priorité dans les domaines de l'éducation et de l'intégration régionale. Il a appelé la première puissance économique mondiale à se déployer dans l'espace économique africain tout en acceptant la concurrence des autres, sachant qu'une "belle place lui est réservée sur ce continent particulièrement prometteur".
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