Déférés depuis plusieurs semaines déjà, l’informaticien
du ministère de l’Education Mady Camara, l’intermédiaire Oumar Touré et
trois promoteurs d’écoles privées ont été conduits, le mercredi dernier,
devant le juge du Pôle économique et financier de Bamako.
Il y a de cela plusieurs semaines que les promoteurs des écoles ITBAC
de Sogoniko, IFTU de Korofina et CEPS de Djikoroni ont été déférés
devant le Tribunal de Première Instance de la commune III du District de
Bamako. Une mesure qui fait suite à leur implication présumée dans des
cas de corruption et de fraude perpétrés au ministère de l’Education
courant 2013-2014.
De sources concordantes, ces promoteurs d’écoles privées, pour ne pas
les citer, procédaient, de concert avec l’un des informaticiens de
l’Education, en l’occurrence Mady Camara, à l’inscription de faux élèves
sur les effectifs que l’Etat accordait aux écoles privées. Ainsi, si
l’Etat envoyait 100 élèves dans un établissement d’enseignement
technique ou professionnel, certains promoteurs s’arrangeaient avec des
éléments de la division Informatique du ministère de l’Education pour
rallonger ce chiffre à 500, à titre d’exemple. Quand on sait que l’Etat
paie entre 160 000 et 180 000 FCFA comme frais de scolarité par élève,
respectivement pour les sections » administration « et » industrie « ,
ce sont des milliards de FCFA par an qui tombent illégalement dans les
poches de ces mafiosi. Qu’il faudra aller encore dénicher dans les
structures de l’Education et dans les établissements d’enseignements
privés.
Rappelons que l’Etat verse annuellement entre 20 et 25 milliards FCFA
aux écoles privées dans lesquelles il envoie nos enfants par manque de
place dans les établissements publics. Ainsi, ce sont les 2/3 des
effectifs de l’Etat qui sont orientés dans les écoles privées.
En plus des promoteurs des trois écoles privées que nous venons de
citer, il y a celui qui servait d’intermédiaire entre Mady Camara et
lesdits promoteurs, Oumar Touré, qui n’est autre que l’oncle de Mady
Camara. Il vient d’être déféré comme son neveu. Une collaboratrice de ce
dernier, pour ne pas la citer à cette étape, serait également dans le
collimateur de la justice qui, pour le moment, n’arrive pas à
l’interpeller. Elle serait, de sources concordantes, » protégée en haut
lieu « . Ce qui empêcherait les limiers de mettre la main sur elle.
Pour combien de temps encore ?
Affaire à suivre.
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