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jeudi 31 juillet 2014

Justice : Marcel Ntsourou affirme avoir agi en légitime défense

L’ex-colonel Marcel Ntsourou auditionné le 30 juillet à Brazzaville a déclaré n’être en possession d’aucune arme de guerre. Il a récusé tous les chefs d’accusation dans l'affaire l'opposant à l'État

Il était 10 heures 30 lorsque l’accusé Marcel Ntsourou s’est présenté à la barre. L’ex-colonel était déterminé à défendre sa cause devant la cour : « Nous nous sommes défendus en légitime défense. Je n’ai rien commis. Je suis fier de m’être défendu. J’étais déterminé à aller jusqu’au bout. Si cela se reproduisait, je me défendrais ».
L’ex-colonel a déclaré qu’il n’était pas sorti de sa résidence le 15 décembre dernier vu le dispositif militaire qui se renforçait. « Ce qui s’est passé était illégal. Le but de cette opération était de porter atteinte à ma vie, ainsi qu’à celle de ceux qui étaient avec moi. J’étais donc en droit de me défendre. Face à une supériorité aussi écrasante, je me suis défendu avec les moyens en ma possession. Les armes de l’agresseur n’étaient pas proportionnelles à l’agression », a-t-il déclaré.
Selon l’accusé, les armes en sa possession, le 16 décembre, provenaient des jeunes gens qui le fréquentaient et qui étaient déterminés à le défendre en cas de menace. Il a affirmé ne pas en connaître l’origine, citant les noms de quelques-uns des détenteurs : l’adjudant Nguié Missié, le caporal-chef Ndako, l’adjudant Mbouala et l’adjudant-chef Kakou. Marcel Ntsourou  a également déclaré que sa résidence n’était pas un dépôt de stockage d’armes, niant la transaction effectuée par le capitaine Ebam en sa faveur en août 2013. Selon lui, cette mission était impossible puisqu’il était encore détenu à la maison d’arrêt de Brazzaville, lors du procès du 4 mars.
Interrogé sur la présence d’une cinquantaine de personnes à son domicile, l’ex-secrétaire général adjoint du Conseil national de sécurité a déclaré qu’il n’y avait rien d’anormal à cette affluence et qu’il pouvait partager sa résidence avec deux cents personnes, voire plus.
Au cours des débats, la défense a demandé à la cour de lui transmettre certaines pièces manquant au dossier, notamment la directive opérationnelle ayant permis le déploiement de la force publique le 15 décembre. Après en avoir pris connaissance, Marcel Ntsourou a taxé ce document de faux, car, a-t-il souligné, « le mandat de perquisition date du 16 décembre alors que la force publique s’est déployée le 15 décembre. »
Josiane Mambou Loukoula

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