Le président gambien prône l’arme contre
la parole. Le président gambien, Yahya Jammeh, a encouragé, mardi à
Banjul, les policiers à « tirer d’abord et interroger après » les
criminels armés qui sévissent dans son pays.
La police gambienne n’est pas la seule à avoir reçu les précieux conseils de Yahya Jammeh. Il a encouragé les diplomates en poste dans la capitale gambienne à dire aux criminels de leurs pays « de rester chez eux, car s’ils viennent en Gambie, c’est qu’ils cherchent des problèmes ». « Aucune forme de diplomatie, d’aide ou d’amitié ne m’autorise à laisser des gens détruire ce pays », a-t-il affirmé au cours de la réunion du NSC. Ces criminels regroupent, selon lui, « les trafiquants de drogue, les pédophiles, les homosexuels et les assassins ». Le président Jammeh averti qu’il ne fera pas de quartier. Aucune différence ne sera faite, toutes les personnes présentes en Gambie, aussi bien les « Noires » que les « Blanches », sont concernées.
Cette réunion du NSC, qui a duré près de six heures, a été organisée suite au meurtre, il y a trois semaines, d’un Britannique - une affaire dans laquelle trois Nigérians sont suspectées – et suite à l’arrestation, en avril, de dix-neuf personnes, dont des Gambiens, des Sénégalais et des Nigérians, pour homosexualité. Yahya Jammeh, qui dirige le pays depuis 1994, s’en prend régulièrement aux homosexuels comme l’ont précisé à plusieurs reprises différentes ONG.
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