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vendredi 25 juillet 2014

Dossier du 28 septembre : les précisions d’Ibrahima Béavogui, chargé de com du ministère de la Justice

Le dépôt de la liste des personnalités guinéennes à la Cour pénale internationale (CPI) et l’audition du capitaine Moussa Dadis Camara par des juges burkinabés défraient la chronique.  Tout en s’abstenant de violer le caractère secret de la procédure d’information engagée par les juges guinéens, le responsable de la Communication du ministère de la Justice’ Ibrahima Béavogui a accepté de donner des précisions sur les grandes étapes du dossier à votre quotidien en ligne Guinéenews©.


« Je vous confirme que le Juge burkinabé a entendu Dadis. Je ne peux pas vous parler des questions qui lui ont été posées ni des réponses qui ont été données parce qu’il s’agit d’une procédure d’instruction et la procédure d’instruction est secrète », précise Ibrahima Béavogui.

M. Bèavogui apporte un démenti aux allégations qui font un lien entre le dépôt de la liste de présumés auteurs des massacres du 28 septembre 2009 à la CPI et l’audition de Dadis : « Je peux vous confirmer que l’audition de Dadis est bien antérieure aux témoignages du général Konaté. Donc la procédure que les juges guinéens sont en train de diligenter n’a pas de lien avec les témoignages du général Konaté, et ce contrairement à ce qu’une certaine presse est  en train de relayer, en faisant croire que c’est parce que le général Konaté a déposé une liste de témoins à la CPI, qu’il y a eu cette commission rogatoire qui a, pourtant, été ordonnée avant que le général Konaté décide de déposer sa liste au niveau de la CPI ». 

Le responsable Communication du ministère de la Justice estime que les tribunaux guinéens sont compétents pour traiter le dossier du 28 septembre. « Si les juges guinéens démontrent leur incompétence, la CPI peut se saisir du dossier », souligne-t-il. Et de préciser qu’à aucun moment, les juges guinéens en charge du dossier n’ont été confrontés à une quelconque interférence de la part d’une autorité de la place.

Le général Sékouba Konaté, ministre de la Défense au moment des faits pourrait-il être entendu à travers la même procédure appliquée à Dadis ? A cette question M. Béavogui  répond qu’il appartient aux juges de déterminer qui peut être témoin, qui peut être inculpé et qui peut être partie civile. « Il y a un réquisitoire introductif qui saisit un pool de juges d’instruction. La reconstitution des faits est du ressort de leur responsabilité », conclut-il.  

Maints observateurs estiment que les auditions des hauts responsables du CNDD (Conseil national pour la démocratie et le développement) au pouvoir à l’époque des faits, pourraient permettre de faire toute la lumière sur les tristes événements du 28 septembre 2009.


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