Entre
2011 et 2014, le gouvernement guinéen et la classe politique ont initié
trois types de dialogue politique. Chacun avec sa particularité, son
contexte son appellation, ses thèmes, ses participants, ses
facilitateurs, ses résultats et ses ratés. Le premier a été piloté par
les religieux. Le deuxième par l'ONU. Et l'actuel par le gouvernement.
Pour éviter les erreurs du passé, Guinéenews passe au crible le dialogue
guinéen de 2012 à 2014 sans être exhaustif.
Dialogue inclusif de décembre 2011 à février 2012
Le
premier cadre intitulé "dialogue politique inclusif inter- guinéen"
s'est tenu au palais du peuple du 27 décembre 2011 jusqu'au 22 février
2012. En effet, il est intervenu après la première marche réprimée de
l'opposition en septembre 2011, suivie du courrier adressé au ministère
de l'administration du territoire.
A la veille de ce dialogue, la classe politique était en désaccord sur les modalités de la tenue des législatives prévues six mois après la présidentielle de 2010. Un retard, qui s’expliquait par des divergences, liées à la Commission électorale nationale indépendante (CENI), au Fichier Electoral, aux dissolutions des conseils communaux, aux entraves du libre exercice des partis politiques, au manque de respect des textes de lois et de l’autorité de l’État.
Pour diriger les débats, un Panel de facilitateurs de six membres avait été unanimement désigné à cet effet en raison de leur intégrité morale et de leur expérience. La présidence était assurée par Mgr David Albert Gomez. Mais en plein dialogue, un des membres a jeté l'éponge pour des raisons personnelles.
Après la confirmation du panel de facilitation, il a été également demandé aux partis en lice de choisir la structure qu’il souhaitait pour le Cadre. Au finish, l’option Mouvance-opposition-centre avait été difficilement approuvée. Il a fallu recourir au vote pour départager l'opposition, les Centristes et les partis-satellites.
En deux mois, les représentants de la mouvance présidentielle, de l’opposition et des centristes ont discuté autour de l’organisation des futures élections législatives. Au terme des débats, les parties prenantes ont fini par émettre un rapport final. Lequel sera déposé à la présidence pour approbation.
En vérité, ce premier dialogue a accouché d'une souris. La raison est que le rapport final restera sans suite. En plus, faute de compromis, les religieux ont plutôt noté les points de divergence et les points de convergence. Quand l’opposition considère le dialogue comme un échec, Alhassane Condé, lui, a annoncé le lendemain des législatives avec ou sans l'opposition au mois de Mai 2012.
A la veille de ce dialogue, la classe politique était en désaccord sur les modalités de la tenue des législatives prévues six mois après la présidentielle de 2010. Un retard, qui s’expliquait par des divergences, liées à la Commission électorale nationale indépendante (CENI), au Fichier Electoral, aux dissolutions des conseils communaux, aux entraves du libre exercice des partis politiques, au manque de respect des textes de lois et de l’autorité de l’État.
Pour diriger les débats, un Panel de facilitateurs de six membres avait été unanimement désigné à cet effet en raison de leur intégrité morale et de leur expérience. La présidence était assurée par Mgr David Albert Gomez. Mais en plein dialogue, un des membres a jeté l'éponge pour des raisons personnelles.
Après la confirmation du panel de facilitation, il a été également demandé aux partis en lice de choisir la structure qu’il souhaitait pour le Cadre. Au finish, l’option Mouvance-opposition-centre avait été difficilement approuvée. Il a fallu recourir au vote pour départager l'opposition, les Centristes et les partis-satellites.
En deux mois, les représentants de la mouvance présidentielle, de l’opposition et des centristes ont discuté autour de l’organisation des futures élections législatives. Au terme des débats, les parties prenantes ont fini par émettre un rapport final. Lequel sera déposé à la présidence pour approbation.
En vérité, ce premier dialogue a accouché d'une souris. La raison est que le rapport final restera sans suite. En plus, faute de compromis, les religieux ont plutôt noté les points de divergence et les points de convergence. Quand l’opposition considère le dialogue comme un échec, Alhassane Condé, lui, a annoncé le lendemain des législatives avec ou sans l'opposition au mois de Mai 2012.
Dialogue politique inter-guinéen du 5 Juin au 3 Juillet 2013
Touchée dans son orgueil, l'opposition multiplie les marches meurtrières et les journées villes mortes. Le point culminant sera la prise en otage des leaders chez Lansana Kouyaté en Août 2013. Une situation préoccupante qui pousse la communauté internationale à intervenir dans le bourbier guinéen. Après la récusation du sénégalais Lamine Cissé, l'ONU propose le diplomate Said Djinnit.
Dans le cadre du dialogue politique inter-guinéen, la Mouvance et l'Opposition, ont engagé des discussions, du 5 au 9 juin et les 2 et 3 juillet 2013 au palais du peuple, sur les modalités de l'organisation des législatives. Le dialogue qui a été ouvert par le Premier Ministre a été présidé par le chef de la diplomatie guinéenne, Loucény Fall, en présence d'un collège de trois facilitateurs.
Les parties se sont accordées sur un ordre du jour en quatre points, notamment l'opérateur technique et le fichier électoral, le fonctionnement de la CENI, le vote des Guinéens de l'extérieur, ainsi que le chronogramme électoral.
Contrairement aux leaders religieux, le facilitateur Onusien a réussi à faire signer l'accord du 3 Juillet, lequel a permis la tenue des législatives du 28 septembre 2013. Mais le hic est que dès après la proclamation des résultats des législatives, les recommandations des accords du 3 Juillet n'ont pas été suivies.
Conséquence, près d'un an après la signature de l'accord du 3 Juillet, soit le premier anniversaire, un nouveau bras de fer est encore né entre le gouvernement guinéen et l'opposition autour de l'organisation des futures élections communales de 2014.
Dialogue politique inclusif de Juin 2014
Après
des courriers adressés au gouvernement, suivie de sa menace de
reprendre les marches et de son retrait des travaux de l'Assemblée
nationale, l'opposition est conviée par le gouvernement à la table pour
relancer le dialogue.
Contrairement aux précédentes concertations, le dialogue qui a démarré le 26 juin au palais du peuple, est présidé par le ministre de la justice, Cheick Sacko.
La particularité de ce présent dialogue est que tout le monde est d'accord avec la communauté internationale qu'après des obstacles majeures insurmontables, seuls les signataires guinéens de l'accord du 3 Juillet sont concernés.
En attendant les conclusions de cet accord, les partis-satellites qui criaient autrefois à la porte de la salle de réunion sont limités cette année. Et mieux, le gouvernement semble réceptif à l'appel de l'opposition. La suite sera édifiante.
Contrairement aux précédentes concertations, le dialogue qui a démarré le 26 juin au palais du peuple, est présidé par le ministre de la justice, Cheick Sacko.
La particularité de ce présent dialogue est que tout le monde est d'accord avec la communauté internationale qu'après des obstacles majeures insurmontables, seuls les signataires guinéens de l'accord du 3 Juillet sont concernés.
En attendant les conclusions de cet accord, les partis-satellites qui criaient autrefois à la porte de la salle de réunion sont limités cette année. Et mieux, le gouvernement semble réceptif à l'appel de l'opposition. La suite sera édifiante.
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