Pages

mardi 27 mai 2014

DIALOGUE POLITIQUE BURKINA FASO-UNION EUROPÉENNE

La 8e session du dialogue politique entre le gouvernement burkinabè et l’Union européenne s’est déroulée le lundi 26 mai 2014, à Ouagadougou. Elle a notamment porté sur la situation politique nationale.

 Les représentants des pays membres de l’Union européenne (UE), avec en tête l’ambassadeur Alain Holleville, se sont entretenus avec une délégation du gouvernement burkinabè, conduite par le ministre en charge des Affaires étrangères, Djibrill Bassolé dans le cadre de la 8e session de leur dialogue politique. A la fin du huis-clos, le lundi 26 mai 2014, l’ambassadeur de l’UE, Alain Holleville, a indiqué que la partie européenne a essayé de mieux comprendre l’évolution des positions des uns et des autres, parce qu’elle a le devoir de réflexion sur la situation nationale et d’informer ses autorités de tutelle. « La stabilité est une question-clé. Que ce soit dans chaque espace national ou dans la sous-région, les deux se combinent. Il y a des menaces à la stabilité, avec les évènements au Mali, qui affectent directement le Burkina Faso, pour des raisons ne serait-ce que géographiques, et les évènements au Nigéria », a déclaré Alain Holleville. Et d‘ajouter : « Il y a le rythme, les échéances politiques, économiques et sociales au Burkina. Pour les partenaires que nous sommes, qui devons contribuer à la stabilité de nos pays partenaires, nous passons les mêmes messages à tous nos interlocuteurs du spectre politique ». Ce message consiste à leur dire de « ne pas prendre d’initiatives ou d’actions de nature à alimenter une instabilité, par des processus qui deviendraient non contrôlés ». Toutefois pour l’ambassadeur de l’UE, il n’appartient pas aux Européens de se prononcer, en termes d’opportunités politiques sur les choix conduits par le pouvoir ou l’opposition. Il s’agit simplement, d’attirer « l’attention de chacun sur la nécessaire attention qu’il faut accorder à l’impact de telle décision ou absence de décision, de tel comportement ou absence de comportement ». Appréciant les mesures sociales prises par le gouvernement, le porte-parole des représentants des pays européens a souligné qu’il est légitime qu’un gouvernement améliore les conditions de vie de ses populations. « Elles doivent l’être dans le cadre des moyens disponibles et de ceux fournis par les partenaires. Il y a aussi le souci partagé que ces mesures puissent bénéficier à ceux qui en ont le plus besoin. Ce n’est pas toujours facile », a-t-il ajouté. Pour lui, les Européens en sont conscients et « il est important de prendre des mesures efficaces et tournées vers ceux qui en demandent le plus ». Selon le porte-parole de la partie gouvernementale, l’ambassadeur du Burkina Faso auprès de l’UE, Assomption Frédéric Korsaga, « les Européens se sont préoccupés de la situation qui pourrait se passer au Burkina, en cas de trouble. Le gouvernement a souhaité que, dans un pays démocratique, toutes les expressions s’expriment et par conséquent, l’accent doit être mis sur le dialogue, la concertation et non sur la violence ». « Qui fait appel à la violence n’est pas démocrate. C’est sur ce plan que des explications ont été données. Il suffit que tout le monde se conforme à la loi pour que le pays qui a connu une stabilité depuis des décennies, puisse poursuivre son développement », a martelé M. Korsaga. Au cours de la rencontre, d’autres points ont été évoqués, tels que le bilan de la mise en œuvre du 10e Fonds européen de développement (FED) au Burkina Faso, la perspective de la programmation du 11e FED et la mise en œuvre de la stratégie de l’Union européenne pour le Sahel. L’examen de ces points a pour but de permettre à l’UE d’adapter son financement.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire