C’est le siège du Groupe organisé des hommes d’Affaires (GOHA) sis à Cosa qui a accueilli la réunion de ce mardi, qui a décidé du report d’une réunion très sensible, initialement programmée pour ce mercredi au cœur du marché Madina. Eux aussi, sensibles à la situation difficile que traverse le pays en ces durs moments d’Ebola, reportent donc cette rencontre qui s’apparentait déjà à une fermeture systématique du plus grand marché du pays.
Selon le contenu d’un courrier adressé au ministre du commerce, et qui a été lu pour la circonstance, la réunion qui était initialement prévue ce mercredi est la dernière d’une longue série de manifestations que les opérateurs économiques en question, n’ont pu réaliser pour diverses raisons : mois de ramadan, drame de Rogbanè et désormais le virus Ebola. Au nombre des stratégies déjà identifiées, il y a la fermeture des boutiques, magasins du pays et une manifestation devant le ministère du commerce et le palais Sékoutouréyah.
Pour autant, dans le même courrier, les intéressés ne cachent pas leur détermination inébranlable. C’est ainsi qu’ils informent le ministre du commerce de leur intention de déclarer, le 1er septembre prochain « journée pays sans commerce ». Ils espèrent qu’à l’issue de cette première alerte, les autorités feront un peu plus face à leurs doléances. Autrement, ils promettent par la suite d’intensifier graduellement la démarche, avec notamment une fermeture systématique des marchés sur toute l’étendue du territoire jusqu’à « l’aboutissement de leurs revendications ». En gros, il s’agirait alors d’une pérennisation de la « journée pays sans commerce », avec en prime l’adhésion du plus grand nombre possible d’opérateurs économiques.
Sauf qu’aussi légitime que puisse être cette démarche, ceux qui l’initient ne devraient pas occulter le fait qu’elle ne semble pas partagée par tous les commerçants et autres opérateurs économiques. Certains en effet souhaitent procéder de manière un peu plus « soft ». De même, ceux-ci se référant à l’opposition, auraient peut-être dû se garder de fixer un nouveau cap. Dans la mesure où on ne sait pas si d’ici au 1erseptembre, la situation relative au virus Ebola aura positivement évolué au point de rendre compréhensible l’exécution du plan aujourd’hui établi.
Fodé Kalia Kamara pour GuineeConakry.info
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