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lundi 7 juillet 2014

L’UFDG de Cellou Dalein Diallo dit avoir enregistré des adhésions


  "S'il y a second tour en 2015, ce serait entre l'opposition"



L'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), dans la perspective de la présidentielle de 2015, ratisse large avant l'heure. En effet, les plus visés sont les déçus du pouvoir actuel. Ce samedi, des nouveaux adhérents, et non des moindres, ont été présentés au siège du parti. Dans leur discours au vitriol, ils ont confirmé au micro de Guinéenews leur départ des rangs du pouvoir. 



Ces nouvelles adhésions sont de deux groupes. Le premier, c'est Oussou Bangoura, Kandass Condé, Goureissy Barry et Mme Jaqueline Millimouno et le second, comporte six anciens chefs de quartier relevant de Dixinn : Dixinn 1, Dixinn-Centre, Hafia 1, Hafia Minière, Belle Vue marché…



Leur particularité, ils sont tous des intellectuels, qui ont soutenu le RPG-Arc-en-ciel depuis le second tour de la présidentielle. Aujourd'hui, après recul, ils ont changé de camp pour rejoindre l'UFDG. Les uns sont, par exemple, des chercheurs ou des professeurs, d'autres sont des chefs démis par le gouverneur de Conakry, alors que d'autres encore étaient des barons du défunt PUP.



Après leur présentation, chacun des nouveaux adhérents a lu un discours. Mais celui qui a retenu l'attention, c'est celui d'Ousmane Bangoura, ex ténor du Parti de l'Unité et du progrès (PUP), proche parmi les proches de feu Lansana Conté, il dit rejoindre l'UFDG, après un long recul. 



Dans son discours de trois pages, il a d'abord remercié le leader de l'UFDG pour avoir sauvé la Guinée au lendemain de la présidentielle de 2010. Justifiant son adhésion, il a déclaré que l'UFDG constitue à ses yeux le premier rempart contre la naissance du totalitarisme naissant en Guinée.
 


Tour à tour, il a dénoncé les tares du pouvoir actuel, qu'il accuse d'exceller dans le favoritisme, le clientélisme, sous fond de nominations ethniques dans l'administration aussi bien dans l'octroi des marchés. Il a accusé le Chef de l’État de se livrer à la division dans les propos et dans les actes. 



Poursuivant, M. Bangoura a invité l'UFDG à ne pas céder tout en souhaitant que 2015 ne ressemble pas à 2015. "C'est pourquoi, rien ne doit nous faire céder, même au prix de notre sang, sur l'application stricte des accords du 3 Juillet 2013 et sur l'implication de la communauté internationale dans le processus électoral en cours à venir", a-t-il martelé, tout en appelant également les partenaires à prendre leur responsabilité, à agir maintenant pour éviter l'irréparable. 



Concernant l'idée de candidature unique de l'opposition, le nouvel adhérent soutient mordicus. "Peu importe à qui cela profiterait mais je dis ici que c'est totalement improductif et inefficace car l'opposition guinéenne n'a pas besoin aujourd'hui de cette stratégie le président Alpha Condé complètement décrié dans l'opinion malgré les faux-semblants et les Mamayas", lance-t-il.



Pour se justifier, M. Bangoura cite la défaite du parti au pouvoir aux législatives. "Mobilisons-nous pour l'organisation d'une élection transparente en 2015 et dans ces conditions, je suis persuadé qu'un deuxième tour (si deuxième tour il y a), se déroulera entre deux candidats de l'opposition".



Pour sa part, Robert Théa, enseignant à l'Université, se dit convaincu que l'UFDG est ce parti, qui pourra détruire l'éthnocentrisme en Guinée, qui peut fédérer et rassembler tous les guinéens. Quant au ressortissant de la Haute Guinée, il a promis de démystifier le RPG dans sa région.



En réponse, le leader de l'UFDG, présent à la cérémonie, en compagnie de ses proches, Dr Fodé Oussou Fofana, Abdoulaye Diouma Diallo, Dr Bano Sow et Dr Ben Youssouf Keita, a dit d'éviter de confondre le président Alpha Condé avec l’ethnie Malinké. "Il n’y a pas d’ethnie mauvaise, il y a des hommes vertueux dans toutes les communautés. On s’est toujours battu pour éviter de  sombrer dans le communautarisme. Je crois en la déclaration universelle des droits de l’homme".



M. Diallo s'est réjoui de ces adhésions. "Il y a beaucoup de guinéens qui n’étaient pas à l’UFDG qui partageaient ces valeurs. Mais on nous a dépeint comme un parti  communautariste qui cherche à instaurer l’hégémonie des Peulhs. Nous avons essayé de démonter ce préjugé avec des preuves  irréfutables.Aujourd’hui, les guinéens ont compris. Nous avons les mêmes préoccupations. Nous allons lutter ensemble contre la stigmatisation, contre l’exclusion et l’arbitraire".



Par ailleurs, l'ex PM a exprimé sa volonté de bâtir une Guinée fraternelle. 

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