Rien à dire, notre peuple est en train de payer cash, les initiatives inavouées de luxe du prince du jour.
Malgré les gymnastiques du ministre de l’Economie et des Finances,
Christine Lagarde et ses experts n’ont pas daigné toucher du doigt au
robinet, fermé à plusieurs tours et pour plusieurs mois.
Après le brouhaha, les vérités et contrevérités qui ont entouré
l’affaire de l’avion présidentiel, le bas peuple espérait sur
l’intelligence, la force de persuasion et le pouvoir d’anticipation de
ses gouvernants afin que les retombées de cette mesure ne soient pas
trop ressenties.
Nenni, le chef de l’Etat continue à s’abriter derrière son boubou
blanc pour jouer à l’irréprochable. Le Premier ministre, avec sa barbe
poivre-sel, continue d’amuser la galerie en jouant à l’apesanteur
de tension. Sans laisser-tomber derrière lui un franc symbolique.
Ils ignorent tous qu’une grande fronde couve. Car, ils sous-estiment
le degré de sacrifice que les Maliens ont consenti durant ces deux ans
au nom du patriotisme.
En se pliant aux cinémas de la bande de Sanogo et consorts. Et en
acceptant d’être dociles aux exigences de plusieurs mois d’Etat
d’urgence, décrétés sous la transition.
De nos jours, les nerfs semblent lâchés, les cœurs frustrés et les
têtes chauffés, c’est pourquoi le bas peuple n’a plus peur de tendre sa
poitrine aux balles des gendarmes, le corps le plus craint au Mali.
Les récents événements de Baguinéda et de Kobada sont édifiants.
Rien qu’avec l’embonpoint de Karim aux pupitres de l’Assemblée
Nationale, on sait que la crise ne stresse pas nos gouvernants actuels.
Contrairement à ATT qui perdait des kilos, et laissait apparaître des
traits de détresse sur le visage à une moindre crise nationale.
En effet, ce qui sied de nos jours est relatif aux moyens qu’il faut
envisager pour boucher le trou, le manque à gagner que la mesure des
institutions de Breton Woods va engendrer.
On a l’impression que cela n’imprègne pas trop nos plus hautes
autorités. A part le ministre de l’Economie et des Finances, qui se
casse en quatre avec ses services pourvoyeurs de l’Economie Nationale,
comme la douane pour renflouer les caisses publiques.
Et dans une certaine mesure, le patron de l’AMRTP, Choguel. K. Maïga
qui a pris la société Orange-Mali, la main dans le sac, avant de lui
infliger une sanction de 18 Milliards CFA que l’Etat peine à encaisser.
Tous les autres dirigeants de l’opposition comme de la majorité s’attèlent à leur tâche quotidienne, comme si de rien n’était.
Cela se comprend aisément, car la démocratie malienne a donné à notre
peuple des politiciens –opulents, aussi bien à l’opposition qu’au sein
de la majorité.
C’est pourquoi, les partenaires financiers n’ont aucune pitié envers nous.
Si l’achat d’un avion présidentiel est une nécessité de souveraineté, la souffrance du grand peuple relève aussi de cela.
Moustapha Diawara

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