Dans le but d’échanger avec les acteurs politiques avant
l’amorce du dialogue inclusif pour une paix définitive au Nord du Mali,
le Haut Représentant du président de la République dans ce processus,
l’ancien Premier ministre Modibo Kéita a rencontré hier au gouvernorat
les représentants des partis politiques. Ceux-ci ont pour la plupart
reçu des éclaircissements sur les démarches menées avant de conseiller à
leur interlocuteur d’être vigilant.
Modibo Kéita a profité de l’occasion pour lever un certain nombre
d’équivoques. Il n’est pas négociateur. C’est le gouvernement du Mali
qui l’est et désignera celui ou ceux qui prendront part en son nom aux
négociations. Il a ajouté qu’il n’est pas non plus médiateur mais il
fait partie des facilitateurs. Un collège de médiateurs a été mis place
et comprend l’Union Africaine, la CEDEAO, l’Algérie et les Nations
Unies. Ils prennent une part active aux négociations proprement dites,
ont la police des débats, rapprochent les points de vue, reformulent les
prises de positions. Les facilitateurs comprennent l’Union Européenne,
l’UA, les Pays du Champ, la France, le Burkina faso, les nations Unies,
la Suisse.
Le Haut Représentant d’IBK a précisé que depuis sa nomination, il a
rencontré les groupes armés (les signataires et les adhérents de
l’Accord préliminaire de Ouagadougou) à Ouaga et à Nouakchott. Il a pris
contact avec l’Algérie et le Burkina Faso pour finir par élaborer une
feuille de route pour ce dialogue inclusif en vue de parvenir à une paix
définitive dans cette crise. Il a salué les efforts des pays impliqués
dans le processus, notamment l’Algérie pour déblayer le terrain de ces
discussions. « Elles se feront sur la base de l’Accord de Ouagadougou et la Résolution 2100 des Nations Unies », a-t-il assuré.
Il a, en outre, précisé que son travail a permis de mettre sur pied
des commissions de travail pour des négociations véritablement
inclusives. Celles doivent, à l’en croire, se dérouler dans un climat de
confiance et de respect de tous les participants.
Et Modibo Kéita de préciser qu’il y aura trois phase dans ce dialogue
: validation de la feuille de route, la négociation proprement dite et
la signature de l’accord de paix. Si les deux premières étapes se
dérouleront à Alger, la phase ultime se tiendra au Mali.
Après avoir fourni d’amples explications sur tous les contacts noués
aux représentants des partis politiques, qui n’ont cessé de lui
conseiller vigilance par rapport à certains pays voisins du Mali,
l’ancien Premier ministre a demandé un minimum de confiance et
d’optimisme pour ce dialogue.
Bruno D SEGBEDJI

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