Le bras de fer continue entre l’État guinéen et les employés de la société guinéenne des télécommunications (Sotelgui). En effet, les deux parties se livrent une guerre des communiqués. Quand l'un invite les employés à passer au guichet, l'autr, le syndicat, lui, appelle ses membres à opter pour le refus, a-t-on appris lundi de bonnes sources.
Après le débrayage de la semaine dernière qui s'est poursuivi jusqu'à la présidence, les employés de la Sotelgui ont récidivé lundi 14 juillet à Conakry. Ils dénoncent le nouveau communiqué du ministère des télécommunications, invitant les 1608 employés à la paierie générale.
Dans un deuxième communiqué, le ministère de tutelle a effectivement appelé les employés de la Sotelgui, conformément au protocole d’accord qu'ils ont signés, à se présenter dès lundi 14 juillet, devant la paierie générale du trésor public pour percevoir leurs arriérés de salaire et autres indemnités, munis des pièces d'identité.
Pour les travailleurs non permanents de Conakry, contractuels et temporaires, le ministère de tutelle a promis leur honoraire du 14 au 17 juillet, alors que les permanents de Conakry sont programmés du 18 au 22 juillet, toujours selon le communiqué.
Furieux d'entendre une offre, les travailleurs de la SOTELGUI se sont réunis ce lundi à Conakry pour harmoniser leur position. En clair, ils ont invités tous les collègues à refuser l'offre de l’État. Et aux employés de l'intérieur du pays de suivre la même consigne.
Au-delà de cette menace, les travailleurs de la Sotelgui ont également annoncé trois exigences. D'abord, ils réclament leur régularisation définitive. Ensuite, ils demandent à rencontrer le chef de l’État. Enfin, ils exigent le départ du ministre Oyé Guilavogui.
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