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vendredi 4 juillet 2014

Amélioration du climat des affaires : l’Etat veut finaliser les 10 mesures prioritaires avant fin décembre

Le Premier ministre Aminata Touré a présidé, hier, la première réunion du comité de coordination et de suivi des politiques et programmes. L’objectif était de faire l’état des lieux des réformes de l’environnement des affaires entreprises depuis 2013. Le chef du gouvernement a insisté sur la nécessité de finaliser les dix mesures phares à mettre en œuvre avant le 31 décembre 2014.
La première réunion du comité de coordination et de suivi des politiques et programmes a été l’occasion pour faire l’évaluation de la mise en œuvre des mesures au cours des dix huit derniers mois qui s’inscrivent dans le Programme de réformes de l’environnement des affaires et de la compétitivité (Preac). Il consistait également de se pencher sur les perspectives pour les mois à venir. Le Premier ministre a indiqué que les efforts devront être centrés autour d'une dizaine de mesures phares à mettre en œuvre avant le 31 décembre 2014. Ces mesures concernent notamment la finalisation des chantiers de télépaiement, l’adoption des projets de textes sur l'apprentissage, le stage et la formation professionnelle, la mise en œuvre des recommandations relatives aux entreprises en difficulté, la finalisation de l’étude d’opportunité pour la baisse de l’impôt sur les sociétés (Is) à 25 %.
La levée des contraintes qui retardent l’installation de nouvelles capacités électriques, la finalisation en urgence du cadre de développement de l'économie numérique par l’adoption de la Stratégie nationale de développement de l'économie numérique en font également partie. Aminata Touré a, à cet effet, demandé aux membres du gouvernement et aux administrations responsables à veiller à une mise en œuvre diligente de ce plan d'actions de réformes. Elle a affirmé qu’un suivi régulier sera fait par la primature, à travers le comité de coordination et de suivi des politiques et programmes, pour apprécier l’état d’avancement et en informer le chef de l’Etat, en perspective de la tenue d'une session du conseil présidentiel de l'investissement.
Pour les 10 mois à venir (juin 2014 - décembre 2015), il s’agira, pour les autorités, de mener à bout les réformes structurelles pour inscrire définitivement le Sénégal au rang de pays manufacturier en Afrique. Cela, pour mieux profiter de ses opportunités du fait des Pme innovantes et compétitives et de l’attraction d’investisseurs de référence délocalisant leurs activités au Sénégal pour couvrir le marché africain et mondial. De l’avis du chef du gouvernement, la transformation structurelle de notre économie suppose s’engager à soutenir des réformes pour renforcer la productivité et améliorer l’attractivité ainsi que la compétitivité de l’économie nationale.
Dans le Plan Sénégal émergent (Pse), le gouvernement mise sur la densification du tissu productif par l’instauration d’un climat des affaires propice aux investissements privés nationaux et étrangers afin de relancer l’économie. Cet impératif requiert un accroissement de la productivité des administrations fortement liée à la qualité des prestations de ses agents et de l’environnement de travail.
Les efforts du Sénégal salués par la Banque mondiale
« Nous reconnaissons les efforts faits par le Sénégal dans la mise en œuvre des réformes pour l’amélioration de l’environnement des affaires. Il est important de les suivre », a déclaré M. English, économiste en chef au bureau de la Banque mondiale (Bm) au Sénégal. Il a également salué l’engagement du gouvernement sénégalais, à travers le Premier ministre, dans le suivi des réformes. L’économiste a proposé la tenue régulière de rencontres pour mieux évaluer le suivi des actions. Dans la même lancée, son collègue Jean Michel Marchall de la Bm au Sénégal a souligné que notre pays fait des efforts « louables » pour son climat des affaires, soutenant néanmoins qu’il reste beaucoup à faire, surtout sur la médiation. Ce qui, selon lui, permettra d’éviter des conflits commerciaux.
MAMADOU LAMINE BA, APIX : « L’objectif est de hisser le Sénégal au top 10 Afrique des pays attractifs aux investissements »
Selon le directeur de l’Environnement des affaires à l’Apix, Mamadou Lamine Bâ, sur les 56 mesures du Programme de réformes de l’environnement des affaires et de la compétitivité (Preac), les 31 sont totalement achevés. Parmi elles, six réformes structurelles sont déjà entamées dans le domaine du Partenariat public-privé (Ppp), du foncier, de l’énergie, de l’hydraulique, de la formation professionnelle, de la législation du travail et du financement. Il a estimé que les réformes effectives améliorent l’attractivité du Sénégal et l’objectif de le hisser au top 10 Afrique des pays attractifs aux investissements privés à l’horizon 2015 est en phase d’être atteint. La première phase du Preac (décembre 2012-mai 2014) a été mise à profit pour achever les réformes des procédures usuelles de l’administration liées à l’investissement et au commerce (création d’entreprise, transfert de propriété, permis de construire, etc.). Il consistait également à faire la refonte des principaux textes régissant l’environnement juridique et fiscal des affaires (Code des impôts, des douanes, des procédures civiles, des mines et le Code des collectivités locales). A en croire M. Bâ, en dix huit mois de travail, plus de la moitié des activités a été planifiée. Aujourd’hui, a-t-il avancé, le Sénégal a pu mener des réformes d’envergure dans le domaine de la justice commerciale, de la fiscalité, avec l’adoption du Code général des impôts, celui des douanes et des procédures civiles.
Abdou DIAW

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