L’épidémie existe désormais à Dubréka, située
à 50 km de la capitale guinéenne. Environ 116 cas sont suspects et 2
cas de décès sont enregistrés. Chacun se préserve comme il peut de la
maladie. Il est 8 heures. Le soleil règne déjà malgré l'hivernage. On
aperçoit sur la route nationale menant au bloc administratif, un
mouvement de va et vient.

Fonctionnaires, marchandes, chauffeurs vaquent à leurs occupations quotidiennes. Alsény Sylla a 26 ans. Il tient une petite boutique au centre-ville. Devant son entrepôt, un seau rempli d’une solution d’eau javélisée.
’’J’oblige tous mes clients à laver leurs mains, parce qu’on ne sait pas qui est atteint de cette maladie’’, avance-t-il mine serrée. Alsény affirme que chez lui, il n’épargne personne et ses deux enfants lavent leurs mains avec du savon avant et après chaque repas.
Assis sous un hangar, Mamadou Camara sourit en regardant ses amis qui préparent du thé. C’est un petit revendeur de carburant au marché noir. Il avoue qu’avant de prendre chaque bain, il ajoute quelque gouttes de javel à son eau. Le soleil est maintenant au zénith. Les femmes continuent de faire leurs emplettes. Une épaisse fumée monte au coin de la rue, les taxis garent à tour de rôle et les chauffeurs s’entremêlent en quête de clients. «J’ai peur puisqu’on ne peut rester sans se saluer, se frotter dans les voitures de transport en commun. J’utilise le savon et l’eau de javel mais le risque est encore grand », déclare Mariam Fofana, vendeuse de manioc.
Les nuages menacent. La journée perd sa clarté et le mont Kakoulima disparait au fond des nuages qui bouchent l’horizon. Sur la bretelle gauche de la route, deux jeunes avancent. Ils parlent eux aussi de l’épidémie: « La maladie continuera de tuer ; chez nous, beaucoup nient son existence », affirme l’un des passants, avant de rejoindre le bloc administratif.
Hippolyte BATUMBLA pour GuineeConakry.info
’’J’oblige tous mes clients à laver leurs mains, parce qu’on ne sait pas qui est atteint de cette maladie’’, avance-t-il mine serrée. Alsény affirme que chez lui, il n’épargne personne et ses deux enfants lavent leurs mains avec du savon avant et après chaque repas.
Assis sous un hangar, Mamadou Camara sourit en regardant ses amis qui préparent du thé. C’est un petit revendeur de carburant au marché noir. Il avoue qu’avant de prendre chaque bain, il ajoute quelque gouttes de javel à son eau. Le soleil est maintenant au zénith. Les femmes continuent de faire leurs emplettes. Une épaisse fumée monte au coin de la rue, les taxis garent à tour de rôle et les chauffeurs s’entremêlent en quête de clients. «J’ai peur puisqu’on ne peut rester sans se saluer, se frotter dans les voitures de transport en commun. J’utilise le savon et l’eau de javel mais le risque est encore grand », déclare Mariam Fofana, vendeuse de manioc.
Les nuages menacent. La journée perd sa clarté et le mont Kakoulima disparait au fond des nuages qui bouchent l’horizon. Sur la bretelle gauche de la route, deux jeunes avancent. Ils parlent eux aussi de l’épidémie: « La maladie continuera de tuer ; chez nous, beaucoup nient son existence », affirme l’un des passants, avant de rejoindre le bloc administratif.
Hippolyte BATUMBLA pour GuineeConakry.info
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire