L’opération de retour des anciens occupants
de la Cité de Solidarité dans leurs milieux d’origine, n’a pas fait que
des heureux. Ceux qui n’avaient pas été retenus pour ce retour qui
donnait lieu à « une mesure d’accompagnement » sont en colère. Mais même
parmi ceux qui étaient volontairement candidats au départ, on accuse la
direction nationale de l’action sociale, d’avoir piqué dans le budget
de l’opération. Des accusations que les intéressés mettent au compte de
la mauvaise foi, tout en assumant l’opération qui relève d’un vaste
processus devant déboucher sur une meilleure gestion de la question du
handicap en Guinée.

Depuis quelques jours, une cinquantaine d’ex-pensionnaires de la Cité Solidarité prennent d’assaut la Place des martyrs, à deux pas de la présidence de la république. Le choix de cet endroit n’est justement pas un fait du hasard. C’est parce que les protestataires disent vouloir parler au président de la république. Ils voudraient lui confier leurs complaintes. Quelques-uns d’entre eux s’estiment en effet avoir été exclus du processus de retour. La sélection des candidats au retour aurait été faite selon une base subjective. D’autres encore, bien qu’ayant été effectivement reconduits dans les villes qu’ils avaient librement identifiées comme les leurs, ne sont pas contents des montants qu’ils avaient reçus comme mesure d’accompagnement!
Dans cette dernière catégorie comme dans la première, on pense globalement que les cadres du ministère de l’action sociale ont magouillé dans les fonds qui auraient été débloqués pour la réussite de l’opération. Pour toutes ces raisons, le groupe occupant la Place des Martyrs dit vouloir y rester aussi longtemps qu’il sera nécessaire pour parler au chef de l’Etat.
Naturellement, au ministère, on balaie l’ensemble de ces accusations du revers de la main. Mohamed Diaby, directeur national adjoint de l’action sociale pense notamment qu’elles sont le fait de frondeurs qui sont mécontents d’avoir été sevrés d’activités illicites auxquelles ils s’étaient habitués dans l’enceinte de la Cité Solidarité. Il évoque en particulier la vente et la consommation de drogue. Selon lui, la pertinence de l’opération visant à libérer la Cité de ses anciens occupants ne souffre d’aucun doute. « Cette opération, nous l’assumons parce qu’il le fallait », affirme-t-il. Selon lui, il le fallait tout d’abord parce qu’il était nécessaire de mettre un terme aux conditions de vie inhumaines qui y prévalaient. Des conditions qui, dit-il « au-delà des risques sanitaires qu’elles comportaient, favorisaient le développement d’activités criminelles parallèles ».
Par ailleurs, la libération de la Cité serait également dictée par la nécessité imminente d’y construire un centre d’apprentissage de métiers pour personnes handicapées. Pour Mohamed Diaby, « la mesure est certes impopulaire et peut à la limite susciter l’indignation de l’opinion publique, mais c’est un choix qu’il fallait impérativement opérer ». Il pense que sur la durée, elle sera comprise et saluée. Par contre, le ministère de l’action sociale ne semble pas s’être prioritairement préoccupé de savoir si les personnes handicapées reconduites à l’intérieur du pays allaient y rester. Leur retour éventuel dans les rues de Conakry n’a pas non plus suffisamment pesé dans la réflexion.
A la limite, on pense que si cette dernière éventualité se produisait, sa gestion relèverait du ministère de la sécurité et du gouvernorat de la ville Conakry. Pour toute mesure relative à ce volet, on évoque vaguement un projet aussi lointain qu’incertain de construction de centres régionaux d’apprentissage de métiers pour personnes handicapées. Mais ledit projet est d’autant plus chimérique qu’on en serait qu’à la recherche du financement relatif à l’étude de faisabilité.
En ce qui concerne la gestion des fonds, Mohamed Diaby a mis à notre disposition une décharge signée par le secrétaire général des Collectivités décentralisées de Labé. L’intéressé, faisant partie du comité qui avait réceptionné le groupe des personnes handicapées reconduites dans la capitale de la Moyenne Guinée, certifie que chacun des membres du groupe a perçu 2.600.000 GNF. C’est ce montant que tous les candidats de l’intérieur du pays auraient perçu. Pour ceux qui avaient choisi de rejoindre leurs familles basées à Conakry, chacun aurait eu droit à 1.000.000 GNF comme mesure d’accompagnement. Même si une de ceux qui étaient partis à Boffa, nous a confié avoir reçu seulement 1.500.000 GNF.
GCI suit pour vous.
Fodé Kalia KAMARA pour GuineeConakry.info
Dans cette dernière catégorie comme dans la première, on pense globalement que les cadres du ministère de l’action sociale ont magouillé dans les fonds qui auraient été débloqués pour la réussite de l’opération. Pour toutes ces raisons, le groupe occupant la Place des Martyrs dit vouloir y rester aussi longtemps qu’il sera nécessaire pour parler au chef de l’Etat.
Naturellement, au ministère, on balaie l’ensemble de ces accusations du revers de la main. Mohamed Diaby, directeur national adjoint de l’action sociale pense notamment qu’elles sont le fait de frondeurs qui sont mécontents d’avoir été sevrés d’activités illicites auxquelles ils s’étaient habitués dans l’enceinte de la Cité Solidarité. Il évoque en particulier la vente et la consommation de drogue. Selon lui, la pertinence de l’opération visant à libérer la Cité de ses anciens occupants ne souffre d’aucun doute. « Cette opération, nous l’assumons parce qu’il le fallait », affirme-t-il. Selon lui, il le fallait tout d’abord parce qu’il était nécessaire de mettre un terme aux conditions de vie inhumaines qui y prévalaient. Des conditions qui, dit-il « au-delà des risques sanitaires qu’elles comportaient, favorisaient le développement d’activités criminelles parallèles ».
Par ailleurs, la libération de la Cité serait également dictée par la nécessité imminente d’y construire un centre d’apprentissage de métiers pour personnes handicapées. Pour Mohamed Diaby, « la mesure est certes impopulaire et peut à la limite susciter l’indignation de l’opinion publique, mais c’est un choix qu’il fallait impérativement opérer ». Il pense que sur la durée, elle sera comprise et saluée. Par contre, le ministère de l’action sociale ne semble pas s’être prioritairement préoccupé de savoir si les personnes handicapées reconduites à l’intérieur du pays allaient y rester. Leur retour éventuel dans les rues de Conakry n’a pas non plus suffisamment pesé dans la réflexion.
A la limite, on pense que si cette dernière éventualité se produisait, sa gestion relèverait du ministère de la sécurité et du gouvernorat de la ville Conakry. Pour toute mesure relative à ce volet, on évoque vaguement un projet aussi lointain qu’incertain de construction de centres régionaux d’apprentissage de métiers pour personnes handicapées. Mais ledit projet est d’autant plus chimérique qu’on en serait qu’à la recherche du financement relatif à l’étude de faisabilité.
En ce qui concerne la gestion des fonds, Mohamed Diaby a mis à notre disposition une décharge signée par le secrétaire général des Collectivités décentralisées de Labé. L’intéressé, faisant partie du comité qui avait réceptionné le groupe des personnes handicapées reconduites dans la capitale de la Moyenne Guinée, certifie que chacun des membres du groupe a perçu 2.600.000 GNF. C’est ce montant que tous les candidats de l’intérieur du pays auraient perçu. Pour ceux qui avaient choisi de rejoindre leurs familles basées à Conakry, chacun aurait eu droit à 1.000.000 GNF comme mesure d’accompagnement. Même si une de ceux qui étaient partis à Boffa, nous a confié avoir reçu seulement 1.500.000 GNF.
GCI suit pour vous.
Fodé Kalia KAMARA pour GuineeConakry.info
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