Le chef de l’Etat congolais a indiqué le 9 août à Brazzaville que le premier sommet entre les Etats-Unis d’Amérique et l’Afrique organisé du 4 au 6 août dernier à Washington, avait atteint ses objectifs. «Je crois que les débats se sont bien déroulés aussi au niveau des enjeux et également des décisions arrêtées. Je peux dire que les objectifs ont été atteints», a-t-il déclaré à la presse à l’aéroport international Maya-Maya. Sur le thème de ce sommet qui portait sur l’investissement dans le futur de l’Afrique, le président Sassou N’Guesso a signifié qu’«en Afrique, d’ici 2050, il y aura 2 milliards d’habitants et les 2/3 de cette population seront constitués par les jeunes de moins de 35 ans, jeunes filles et jeunes garçons. Comment préparer l’avenir de ces générations-là, créer les emplois, développer l’esprit d’entreprise, aller au développement ? C’était un thème très important». Il a salué la décision du gouvernement américain de mobiliser 100 millions de dollars pour renforcer les capacités des pays africains en matière de défense et de sécurité. Pour lui, cette aide offrira aux Africains la possibilité de pouvoir résoudre leurs problèmes de paix et de sécurité eux-mêmes.
Interrogé sur la persistance des violences en République centrafricaine (RCA) malgré les accords de cessation des hostilités signés en juillet dernier dans la capitale congolais, le chef de l’Etat congolais, médiateur de la crise centrafricaine, a affiché son optimisme sur le dénouement de la situation. «Si c’est difficile on ne peut pas s’en étonner non plus. Mais, nous ne perdons pas espoir», a-t-il soutenu.
A la question sur le changement ou non de la constitution du 20 janvier 2002, le président Sassou N’Guesso a dit: «La constitution dont on parle tant, a été adoptée par le peuple congolais. Et si dans son intérêt, le peuple pourrait décider de la changer pour en adopter une autre, je dis bien dans son intérêt, le jeu démocratique devrait se dérouler sans entrave, il n’y a aucun délit là-dedans».
Il a approuvé le projet Power Africa du président Barack Obama et souhaité son intégration pour le cas de la sous-région au Pool énergétique d’Afrique centrale. L’épidémie d’Ebola sévissant en Afrique de l’ouest a été aussi évoquée lors des assises de Washington. Le président Sassou N’Guesso a fait savoir que le Congo prendra des mesures de contrôles aux frontières en vue de lutter contre la propagation de cette maladie.
«A partir du moment où l’OMS décrète cette mesure de portée internationale, tous les Etats ont l’obligation de prendre des mesures énergiques de contrôle. Parce que vous voyez Ebola s’est déclaré en Guinée puis, s’est retrouvé en Sierra Léone, au Libéria, on parle du Nigeria. Donc, tous les Etats ont l’obligation d’arrêter une série de mesures, le Congo va devoir arrêter les siennes», a-t-il dit
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