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lundi 18 août 2014

Congo : le taux de chômage serait inférieur à 10% en 2014

BRAZZAVILLE, (Xinhua) -- Le président congolais Denis Sassou N'Guesso a indiqué la semaine dernière à Brazzaville, dans l'Etat de la nation devant les parlementaires, que le taux du chômage serait estimé à moins de 10% dans la population active en 2014 pour une croissance économique de 10%.
"En dépit de la morosité qui, ces cinq dernières années caractérise la situation économique mondiale, l'économie nationale a préservé un rythme de croissance moyen autour de 5%. Il n'est pas exclu que le taux de croissance de notre économie atteigne les 10% en fin de cette année", a-t-il déclaré, s'appuyant sur les prévisions du Fonds monétaire international et des agences de notation.
"En 2013, l'emploi hors secteur informel a progressé de 6,4% dont 10,3% pour les emplois permanents. Aujourd'hui, le taux de chômage est estimé par tous à moins de 10% de la population active, soit moins de 200.000 demandeurs d'emploi", a-t-il précisé.
Selon le chef de l'Etat congolais, ces résultats sont liés à l' expansion du secteur du bâtiment et travaux publics, aux performances des industries manufacturières et de la filière bois, ainsi qu'au dynamisme du secteur des télécommunications, des transports et du commerce.
Cependant, les perspectives économiques du Congo sont d'autant plus prometteuses que la production du pétrole, principale ressource d'exportation de ce pays, retrouve une tendance croissante, après une tendance baissière entre 2011 et 2013.
Les prévisions de cette année tablent sur une production pétrolière de 95 millions de barils, contre 89 millions en 2013. Les perspectives pour la période de 2014 à 2018 estiment que la production pétrolière continuera à augmenter, avec un pic dépassant les 120 millions de barils en 2017.
Au cours des cinq dernières années, ce pays d'un peu plus de 4 millions d'habitants a enregistré des excédents budgétaires dépassant souvent les 1.000 milliards de francs CFA, environ 2 milliards dollars US, et des excédents commerciaux du même ordre chaque année.
L'autre indicateur en amélioration, c'est le taux d'inflation qui reviendrait à 3,4% en 2014, alors qu'il était à 4,7% en 2013 et 5% en 2012. La norme communautaire des pays d'Afrique centrale fixe le seuil tolérable de l'inflation à 3%. Cette donne économique offre une bonne opportunité aux investissements publics.
Néanmoins, en dépit de ces avancées, la situation économique du Congo est encore largement tributaire de la rente pétrolière et les programmes de diversification de l'économie mis en oeuvre par les autorités, avec l'aide des partenaires internationaux, n'ont pas encore donné les résultats attendus.
"C'est principalement la hausse des prix des produits alimentaires et des matériaux de construction massivement importés qui justifie les taux d'inflation relativement élevés", a d' ailleurs reconnu le président Sassou.
Le modernisation et développement agricole, l'industrialisation et le boom du secteur miniers, tous annoncés depuis plusieurs années, se font toujours attendre, alors qu'au plan social, de nombreux Congolais peinent encore dans l'accès à certains services de base tels que l'électricité, l'eau potable, les soins de santé, ou l'éducation.

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