NON AU RÉFÉRENDUM : « A DORI, C’EST LE CDP QUI EST L’OPPOSITION » (ARBA DIALLO)

 Après Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, c’était au tour de la ville de Dori d’abriter un meeting des partis de l’opposition politique burkinabè pour dire non à un éventuel référendum. Dénommée ‘’Rassemblement populaire contre le Référendum’’, la manifestation tenue ce samedi 5 juillet au matin sur la Place du Haut Commissariat de la ville a drainé des militants de toute la région du Sahel.

La ville de Dori, au cœur de la région du Sahel burkinabè, a reçu des dirigeants et membres de nombreux partis de l’opposition politique burkinabè ce samedi 5 juillet. Les leaders de partis comme MPP, UPC, UNIR/PS, PDC, RDS, MPP, PDS-METBA, PAREN ou Espoir.

Ensemble, ils ont une fois de plus prôné le ‘’Non au Référendum’’ et tous les slogans qui ont déjà été scandés à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso.

Les messages livrés en français et en fulfuldé ont demandé aux militants de rester vigilants face aux pratiques « dissuasives et de diversion » dont userait la majorité politique pour organiser un référendum.

Ce référendum même qui devrait questionner les Burkinabè sur leur accord ou pas pour la modification de l’article 37 de la constitution, et éventuellement trancher sur la possibilité pour Blaise Compaoré de briguer un nouveau mandat à la tête de l’Etat.

Rappelant que les habitants de Dori ont montré, au fil des élections, leur confiance en l’opposition, Arba Diallo a ironisé: « Le chef de file de l’opposition a perdu son travail à Dori, car l’opposition ici c’est le CDP. » Pour lui, c’est plutôt Assimi Koanda, secrétaire exécutif du CDP, qui serait CFOP s’il vient à Dori.

- (Re) vivre : le meeting en live

Des manifestants lors du meeting (© Burkina24)

Pour répondre aux questions que se posent de nombreuses questions  sur les manifestations politiques qui se multiplient aussi bien pour les partis au pouvoir que pour l’opposition, Me Bénéwendé Sankara a précisé :«l’opposition politique n’est pas en campagne électorale, mais elle souhaite dire à Blaise Compaore qu’il lui reste seulement 17 mois pour finir ses chantiers et déposer son bilan ».

Simon Compaoré, deuxième vice président du MPP venu représenter le président Rock Marc C. Kaboré, a quant à lui félicité le maire de Dori pour le travail qu’il abat dans le sens du développement de sa ville.

Il a ensuite signifié que « les conditions ne seront pas réunies pour l’organisation d’un référendum ; et pour cela il faut que nous soyons soudés et parlions d’une même voix. »

L’intervention phare, et en même temps celle qui a clos le rassemblement, a été le discours de Zéphirin Diabré, qui a donné un aperçu de ce que l’actuelle opposition fera quand elle arrivera au pouvoir.  Selon lui, le pays connaîtra une meilleure gestion et un développement aussi palpable que celui de Dori.

Mais surtout, les citoyens qui recevront les prêts pour le développement, prévus ces derniers mois par le gouvernement pour les  jeunes et les femmes, n’auront pas à les rembourser.

Stella Nana

Burkina24