Cette question posée par la Rfm à M. Mignane Diouf du Forum social sénégalais lui a permis de relever que le contexte économique et social est assez mouvementé «marqué par des mutations et des ruptures annoncées ici et là».
Prenant le cas de l’Acte 3 de la décentralisation, il considère que ces ruptures sont aussi ces élections locales qui ont abouti à l’élection de nouvelles équipes «qui constituent des gouvernements locaux» dans ces collectivités locales. Et la première rupture c’est de dire que l’Etat africain du Sénégal doit transférer autant qu’il peut les pouvoirs et les moyens à ces gouvernements locaux.
Pour la deuxième mesure, «il faut que les populations qui ont élu ces maires-là, essaient d’aller dans la dynamique de l’acte 3, dans la dynamique d’un développement local en ne considérant pas que les maires sont des personnes de bienfaisance qui s’occupent de factures de courant à payer, de fêtes de Korité et de Tabaski». Mr. Diouf atteste que cela faisait partie de nos habitudes, mais qu’il faut trouver des mécanismes permettant de régler ces problèmes- là à l’interne «pour que l’essentiel des ressources soit orienté vers des programmes locaux de développement», propices à la création d’emplois pour les jeunes et les femmes. «Pour cela, il faut que les ruptures de citoyenneté soient possibles; éviter d’aller chez les maires tous les matins», a indiqué le professeur. Pour lui, les populations doivent être au- devant du développement.
Pensant au dernier forum des collectivités locales tenu à Dakar en 2012, il exhorte les maires nouvellement élus à ne pas plonger dans la continuité de «discours fallacieux», politico- politiciens qui ne permettent pas de dire la vérité aux populations et d’inculquer l’esprit de civisme, de travail.
Le Professeur Mignane Diouf propose que les Actes 1 et 2 soient évalués afin que les populations en aient une lecture citoyenne et soient impliquées et associées afin de pouvoir voir «d’un meilleur oeil acte 3".

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