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jeudi 10 septembre 2015

Guinée : Pourquoi l’enregistrement des naissances, à N’zérékoré ?

Selon un rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’Enfance, la naissance de près de 230 millions d’enfants de moins de cinq (5) ans n’a jamais été enregistrée, soit environ un enfant de moins de cinq ans sur trois dans le monde.

En Guinée, moins de la moitié des enfants sont enregistrés. Les enfants non enregistrés à la naissance ou sans documents d’identité sont souvent exclus de l’accès à l’éducation, et aux soins de santé.
 
C’est pour palier à cette situation qu’une campagne de promotion de l’enregistrement des naissances et de la régularisation des jugements supplétifs est en cours en région forestière. Initiée par UNICEF à travers le partenaire de mise en œuvre qui est l’ONG Action pour le bien Etre Familiale (ABEF), cette campagne concerne toute les préfectures de la région forestière. Une région considérée comme étant la plus pauvre du pays.
 
Selon les autorités régionales, depuis de nombreuses années, d’énormes efforts ont été consentis avec l’appui des partenaires pour améliorer très sensiblement le taux d’enregistrement des naissances dans la région à travers l’organisation des campagnes d’enregistrement des naissances pour les enfants âgés de 0 à 6 mois couplées de la régularisation des jugements supplétifs pour les autres enfants âgés de plus de 6 mois. A en croire au directeur de cabinet du gouvernorat de N’zérékoré, Jean Smith Sandy, ces campagnes ont été accompagnées par la dotation de plus de 66 collectivités de la région de ressources et cahiers de village ainsi que la formation de tous les acteurs communaux et préfectoraux sur le guide d’officier d’état civil. Des efforts qui, à ses dires  ont eu pour résultat, le passage du taux d’enregistrement des naissances dans la région de 50 à 53% en fin 2014 ainsi que la dotation de 5066 autres enfants en jugements supplétifs.
 
Après N’zérékoré, Lola est la prochaine étape de cette campagne. Et pour Mamadou Dian Diallo, chargé de la protection à l’UNICEF, l’enregistrement des naissances, en tant que composante essentielle de l’état civil d’un pays, renforce également la qualité de ses statistiques essentielles, et améliore l’efficacité de la planification et des gouvernements. D’après lui donc, « les naissances non enregistrées sont un symptôme d’inégalité et de disparité dans une société. Les plus affectés par ces inégalités sont notamment les enfants issus de certains groupes ethniques ou religieux, les enfants vivant dans des régions rurales ou isolées, les enfants issus de foyers pauvres ou les enfants de mères non instruites ».
 
Il faut rappeler que 36 000 enfants sont concernés par cette campagne régionale d’enregistrement des naissances et de régularisation des jugements supplétifs.

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