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mardi 25 novembre 2014

MINISTÈRE DE LA CULTURE : CE QU’ILS REPROCHENT À ADAMA SAGNON


Le gouvernement de transition est connu depuis  dimanche 23 novembre 2014. La nomination de Adama Sagnon, à la tête du ministère de la culture et du tourisme a été contestée par les agents dudit département, ainsi que des acteurs culturels du secteur privé.  Ceux-ci ont marqué leur mécontentement, 24 novembre au sein du ministère à Ouagadougou et demandé le départ du ministre.
Le Syndicat National des travailleurs du ministère de la culture (SYNATRACT), lors d’un sit-in spontané au sein du ministère pour protester contre la nomination de Adama Sagnon, précédemment directeur général du Bureau Burkinabè des Droits d’Auteur (BBDA) comme ministre de la culture.
Ils ont a été vite rejoints par les différents syndicats et organisations des acteurs culturels du privé. Ils contestent à l’unanimité la nomination de leur ministre pour deux raisons principales.
Pour les uns, il serait celui qui, en son temps procureur du Faso, aurait prononcé le non-lieu dans l’affaire Nobert Zongo, «pour protéger la famille Compaoré ».
« Pour gérer la culture, il faut aimer la culture »
Les agents du ministère de la santé et les acteurs culturels ont exprimé leur mécontentement (©Burkina24)
Les agents du ministère de la culture et les acteurs culturels ont exprimé leur mécontentement (©Burkina24)
« Pourquoi lui ? Il est marqué. Son passé l’a rattrapé. On ne peut pas l’accepter comme ministre. La culture mérite mieux que ça. Même si on dit qu’il n’y a rien à la culture, on veut quelqu’un qui est propre», explique Palenfo Serge, secrétaire général du SYNATRACT.
Pour les autres, n’eut été son immixtion dans l’affaire Norbert Zongo, «il est incompétent dans le domaine. La preuve pendant sa fonction au BBDA, on a constaté une chute vertigineuse des droits d’auteur. A  chaque fois qu’on lui demande une audience, il nous ramène au secrétaire général. Pour gérer la culture, il faut aimer la culture», souligne Walib Barra, l’un des représentants des acteurs culturels.
Pour eux, l’argument avancé par le ministre Auguste Barry qui a effectué le déplacement au ministère, selon lequel «si le ministre est relevé, on assistera à d’autres soulèvements dans d’autres ministères, ne tiendrait pas. Adama Sagnon est la seule tâche noire dans le gouvernement de transition».
Par contre le ministre Barry, qui n’a pas souhaité répondre aux questions des journalistes, a coupé court en disant : «Nous sommes en concertation avec le personnel, nous avons bien discuté et je pense que nous allons nous entendre».
Les différents acteurs de la culture, quant à eux avant de se séparer, se sont donné rendez-vous pour le lendemain 25 novembre, pour définir de ce qui doit être fait en attendant la réponse du Premier ministre. Cependant, un comité a déjà été mis en place pour rédiger une charte de la culture et définir le profil du ministre à venir.

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