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lundi 1 septembre 2014

Salif Diallo à propos des dissensions au MPP : « Il n’y a pas l’ombre d’un nuage entre nous »

Les responsables du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) ont animé, ce lundi 1er septembre 2014, un point de presse animé principalement par le 1er vice-président chargé de l’orientation politique, Salif Diallo. Au menu de ces échanges avec les journalistes, la vie du parti, l’état de sa structuration et des questions d’actualité, notamment l’annonce ces derniers jours de démissions en cascades au sein du MPP.

Pour cette conférence de presse qui intervient dans un contexte d’annonces successives de démissions relayées dans la presse, le vice-président chargé de l’orientation politique, Salif Diallo était entouré, au présidium, de Simon Compaoré, 2e vice-président chargé des relations extérieures ; de Domba Jean Marc Palm, 3e vice-président chargé des relations avec les partis politiques et des alliances au niveau national et de Clément P. Sawadogo, Secrétaire Général. Dans sa déclaration liminaire, Salif n’effleurera même pas cette actualité de démissions au sein du MPP, les positions du parti sur cette question ayant été déjà exprimées dans un communiqué publié dans les médias. Réagissant plus tard sur cette préoccupation suite à la question d’un confrère, Salif Diallo parlera d’« épiphénomènes », de « démissions instrumentalisées » par le pouvoir mais qui, à l’entendre, n’ébranlent nullement le MPP qui reste, dit-il, « plus que jamais solide » et prêt à mener, aux côtés des autres formations de l’opposition et jusqu’au bout, le combat de l’alternance politique dans le pays afin de répondre aux aspirations de changement du peuple.

362 sous-section, 44 sections, 13 fédérations MPP

Avant de répondre proprement dit aux différentes préoccupations des journalistes, Salif Diallo a donc livré dans sa déclaration liminaire un certain nombre d’informations sur la vie de son parti, sur le processus de sa structuration. 
« A la date d’aujourd’hui, la situation se présente ainsi qu’il suit : « Concernant les structures géographiques :
- 13 fédérations sur 13 au niveau régional,
- 44 sections sur 45 au niveau provincial ;
- 362 sous-sections sur 370 au niveau communal ou des arrondissements ». Et d’ajouter : « La mise en place se poursuit actuellement dans les secteurs et les villages. Parallèlement à la mise en place des organes des Unions Nationales (Femmes, Jeunes, Anciens), des coordinations sectorielles et des structures de l’étranger (Afrique, Europe, Asie, Amérique) se poursuit. A la fin de l’opération prévue à la fin de ce mois, le MPP sera présent même dans les plus petits hameaux de culture ».
« Comme vous l’aurez constaté, notre parti poursuit inexorablement sa marche pour l’atteinte de ses objectifs à savoir concrétiser la volonté du peuple pour le changement, pour l’alternance démocratique effective en 2015 ».

Salif assure face à toutes les questions

Salif Diallo a été bombardé de questions après son exposé liminaire. Ayant opté dans cette partie des échanges pour le mode question-réponse, Salif s’est montré intraitable sur la plupart des préoccupations soulevées au point qu’aucun autre membre du présidium n’a senti la nécessité de venir à son secours. Mieux, ses réponses ont été quelquefois ovationnées par les militants du parti qui avaient envahi en grand nombre, pour l’occasion, le siège du MPP.
Sur la question des dissensions qui régneraient à la tête du MPP, le 1er vice-président chargé de l’orientation politique du parti s’est voulu très formel. « Nous, au MPP, nous avons des débats démocratiques et transparents. Il n’y a pas l’ombre d’aucun nuage entre nous », a-t-il assuré. Le MPP étant farouchement opposé au référendum, que fera-t-il si la date du referendum venait à être fixée ?
Verdict de Salif : « Si le pouvoir venait à déclencher son referendum, le peuple aussi ripostera en lançant son contre- referendum ». Pour M. Diallo, le referendum est politiquement injustifiable et juridiquement inconcevable ; et quoi qu’il en soit, le dernier mot à l’entendre, revient au peuple dont les aspirations sont, dit-il, au centre de l’action du MPP. L’ancien ministre d’Etat dit partager totalement l’idée selon laquelle « l’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts mais d’institutions fortes ». Il est question de dialogue pour la paix dans le pays. Le MPP est-il prêt dans ce cadre à entrer dans un gouvernement de transition pour gérer cette période de la vie politique ? S’interrogeant à ce propos sur la nature et le but du dialogue prôné, Salif Diallo laisse entendre que s’il y a un dialogue à mener, c’est celui sur le maintien en l’état de la Constitution, arguant que le MPP est pour la paix sociale, le changement notable, l’alternance qui s’opposent selon lui, à la mise en place du Sénat, au referendum mais qui qui passent par le respect de la Constitution. Le MPP, assure-t-il, n’est pas disposé à prendre part à des discussions souterraines en vue de participer à un quelconque gouvernement. Et s’il devra y avoir un dialogue impliquant le MPP, ce sera, à écouter le 1er vice-président, dans le cadre du Chef de file de l’opposition politique et sur des bases claires et transparentes favorables aux aspirations de changement du peuple. Le MPP, à entendre Salif Diallo, n’est pas une affaire d’un groupuscule de personnes, mais « un mouvement du peuple en marche ».
Grégoire B. Bazié
Lefaso.net

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